28e dimanche ordinaire (année A), selon l’écrit de Matthieu (22, 1-13)
1 En réponse, Jésus leur parle à nouveau en paraboles et dit:
2 Le règne des cieux est semblable à un homme qui est roi
et qui fait des noces pour son fils.
3 Il envoie ses serviteurs appeler les invités aux noces.
Mais ils ne veulent pas venir.
4 Il envoie à nouveau d’autres serviteurs en disant:
«Dites aux invités: «Voici, j’ai apprêté mon banquet,
mes taureaux et mes bêtes grasses ont été sacrifiés, tout est prêt.
Venez aux noces.»
5 Mais eux restent indifférents et s’éloignent:
l’un vers son propre champ, l’autre vers son commerce.
6 Ceux qui restent saisissent ses serviteurs pour les injurier et les tuer.
7 Le roi est irrité.
Il envoie ses troupes pour faire périr ces meurtriers
et incendier leur ville.
8 Alors il dit à ses serviteurs:
«D’une part la noce est prête,
d’autre part ceux qui ont été invités ne sont pas dignes.
9 Rendez-vous sur les routes aux sorties de la ville
et invitez aux noces tous ceux que vous trouverez.»
10 Ces serviteurs vont sur les routes aux sorties de la ville
et rassemble tous ceux qu’ils trouvent: mauvais comme bons.
Et la noce est pleine de convives.
11 Le roi entre voir les convives.
Il aperçoit là quelqu’un qui n’a pas revêtu un vêtement de noce.
12 Il lui dit: «Ami, comment es-tu entré ici sans vêtement de noce?»
Celui-ci est comme muselé.
13 Alors le roi dit aux serviteurs:
«Liez-lui pieds et mains pour le rejeter dans la ténèbre du dehors:
là seront pleur et grincement de dents.»
—
Le commentaire du pain sur la table,
par Georges Convert.
Voilà une finale qui risque de faire de cette parabole un message de peur.
Ce serait dommage de nous arrêter à cette impression et de ne pas voir
que nous sommes invités à ‹aller aux noces›, une invitation qui n’a rien d’‹épeurante›!
La place de ce texte dans le récit de Matthieu
Nous sommes dans les dernières semaines de la mission de Jésus:
Jésus entre à Jérusalem acclamé par la foules des gens simples
et, aussitôt après, il chasse les marchands du parvis du Temple.
Les prêtres vont lui demander par quelle autorité il agit ainsi.
Mais la question est peut-être plus ample.
Ce à quoi Jésus doit répondre, c’est pourquoi l’élite religieuse le rejette
et que ce sont les gens simples qui l’accueillent.
Cette parabole est la dernière d’une suite de trois comparaisons
où Jésus va montrer qui sont ceux qui répondent à l’invitation de Dieu, d’un Dieu qui veut faire vivre de son amour :
– la parabole des deux fils qui sont invités à travailler à la vigne;
– celle des vignerons qui tuent les messagers et le fils du propriétaire de la vigne;
– et notre parabole de l’invitation au banquet des noces du fils du Roi.
Jésus a pris cet exemple dans les coutumes d’alors : Les noces se célébraient dans un banquet où beaucoup de monde étaient invités : les parents et les amis, les notables mais aussi les voisins proches ou lointains.
Il faut noter qu’il y a ici deux paraboles réunies par Mathieu : la première traite du refus des premiers invités puis de l’invitation qui est faite à tous; la seconde est celle de l’invité qui n’a pas de vêtement de noces.
Le règne des cieux est semblable à un roi qui fait des noces pour son fils.
Oublions un instant les images de la réaction colérique du roi au refus des invités, pour nous laisser inviter nous-mêmes à la noce, une image fréquente dans la Bible. Va clamer aux oreilles de Jérusalem: Ainsi parle le Seigneur-Dieu: «Je te rappelle ton attachement au temps de ta jeunesse, ton amour de jeune mariée; tu me suivais au désert, dans une terre inculte» (Jr 2,2).
Les liens entre le peuple d’Israël et Dieu sont comparés à des amours humaines, et à ce qu’elles ont de plus passionné : le temps des fiançailles. Le Dieu qui a fait sortir Israël de l’esclavage l’a fait par amour; Israël se souviendra du désert comme étant le temps de ses fiançailles avec Dieu : (Is 54,5,7)Car celui qui t’a faite, c’est ton époux: le Seigneur-Dieu, c’est son nom; le Saint d’Israël, c’est celui qui te rachète, il s’appelle le Dieu de toute la terre. Car, telle une femme abandonnée et dont l’esprit est accablé, le Seigneur-Dieu t’a rappelée: «La femme des jeunes années, vraiment serait-elle rejetée?» a dit ton Dieu. Un bref instant, je t’avais abandonnée, mais sans relâche, avec tendresse, je vais te rassembler. Ton Créateur est ton époux. Ému d’une immense miséricorde, je vais t’unir à moi.» Et le prophète n’hésite pas à utiliser toutes les images conjugales, même les plus concrètes, pour décrire les sentiments de Dieu (Is 62,4-5): On t’appellera ‹Celle en qui je prends plaisir› et ta terre ‹l’Épousée› car Dieu trouvera en toi son plaisir et ta terre sera épousée. Comme le jeune homme épouse sa fiancée, ton bâtisseur t’épousera. De l’enthousiasme du fiancé pour sa promise, ton Dieu sera enthousiasmé pour toi.
Enfin, citons ce cantique d’amour –que la Bible appelle le Cantique des cantiques–
qui décrit les liens entre l’être humain et son Dieu (Ct 5,2):
Elle: Je dormais mais je m’éveille: J’entends mon amant qui frappe!
Lui: Ouvre-moi, ma soeur, ma compagne, ma colombe, ma parfaite;
car ma tête est pleine de rosée, mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit.
Dites aux invités: «Voici, j’ai apprêté mon banquet…
Pour décrire les liens de communion que Dieu veut tisser avec les humains,
la Bible utilise aussi l’image du repas.
Un repas aux chandelles est souvent le premier acte des amours nuptiales!
(Si 24,19-20) Venez à moi vous qui me désirez et rassasiez-vous de mes fruits.
Ceux qui me mangent auront encore faim et ceux qui me boivent auront encore soif.
Le livre des Proverbes se rapproche de notre parabole lorsqu’il parle du banquet
auquel la Sagesse, c’est-à-dire Dieu lui-même, nous convie:
La Sagesse a abattu ses bêtes et mêlé son vin, elle a dressé sa table. Elle a envoyé ses servantes et crié son invitation sur les hauteurs de la ville: «Venez manger de mon pain et boire le vin que j’ai préparé pour vous» (Pr 9,1-6).
Les paroles de la Sagesse, celles de Dieu, sont des mots d’amour:
Mon fils, garde mes paroles, que mes préceptes soient pour toi un trésor.
Écris-les sur la table de ton coeur. Dis à la sagesse: «Tu es ma soeur, mon épouse» (Pr. 7,1.3-4).
Voilà l’intuition qui parcourt la Bible : Dieu, le Tout-puissant Créateur des espaces infinis –d’un univers dont la science nous dit qu’il aurait 15 milliards d’années–, Dieu offre à chaque être humain un amour fort, plein de tendresse et de bonté. Un amour si fort que certains le diront jaloux. La Bible le compare à l’amour d’un Père, d’une Mère, d’un Frère… d’un Époux.
Et cette image n’est pas uniquement sentimentale,
car ce Dieu ne cesse de nous inviter à nous unir à lui pour agir avec et comme lui.
C’est moi le Seigneur qui t’ai appelé:
je t’ai destiné à ouvrir les yeux aveuglés, à tirer du cachot le prisonnier (Is 42,6-7).
L’invitation n’est pas générale, anonyme, mais personnelle à chacun, à chacune:
Ainsi parle le Seigneur qui t’a créé, qui t’a formé… Je t’ai appelé par ton Nom, tu es à moi. Tu a du prix à mes yeux, tu as du poids et moi je t’aime (Is 43,1.4).
Voilà le fond de décor sur lequel il nous faut lire la parabole.
Il ne s’agit pas d’une invitation formelle à des noces mondaines.
C’est avec le langage de l’amour que Dieu nous invite à partager sa communion.
Et quelle a été la réponse de l’être humain à cette invitation de Dieu?
Même si Dieu se veut l’Amant, l’Ami de chaque être humain,
chacun, chacune est responsable de sa réponse à cet amour.
Toute histoire d’amour est faite de communions et aussi d’incompréhensions.
Cela est vrai des relations des parents avec leurs enfants, des époux, des amis.
Moments de joie et temps de souffrance trament la vie comme un drame, une passion.
Dans ces amours, les indifférences ou les refus –qui affaiblissent ou brisent les liens–
sont semblables à ceux de la parabole:
le coeur est pris par le travail, par l’argent, par la réussite personnelle.
On s’est laissé prendre par toutes sortes d’intérêts immédiats et on s’aperçoit soudain
que les liens humains –qui seuls font vraiment vivre– se sont peu à peu défaits.
Et le désintérêt pourra faire place au refus d’aimer, plus ou moins fort et conscient.
Refuser l’amour, s’en désintéresser, c’est le tuer, lui porter un coup mortel.
Ce qui est vrai des amours humaines, l’est aussi de notre relation d’amour avec Dieu.
Le meurtre des messagers dans la parabole n’est-il pas le symbole
de nos ruptures de communion avec Dieu, source de l’amour?
Il doit être sans doute compris comme la conséquence de notre propre agir
et non comme le châtiment qui serait la punition venant de Dieu.
Ces images de colère ne doivent pas nous cacher la passion ardente de Dieu
qui ne cesse de re-dire son invitation, même s’il doit paraître insistant, voire importun.
On pourra traiter de faible, de bonasse ce Dieu-Père qui ne cesse pas d’aimer
ceux qui le rejettent. J’ai tout apprêté… Tout est prêt. La fête est prête! Venez!
On retrouve ici le père du fils prodigue attendant sans répit le retour de son enfant.
À l’épouse infidèle que nous sommes, Dieu ne se lasse pas de proposer et de re-proposer son amour (Os 2,16-18.21): C’est moi qui vais la séduire, je la conduirai au désert et je parlerai à son coeur. Et là elle me répondra comme au temps de sa jeunesse. En ce jour-là tu m’appelleras ‹mon époux› et tu ne me diras plus ‹mon maître›; je te fiancerai à moi par la droiture et le droit, par l’amour et la tendresse.
Dans nos vies, constamment Dieu fait signe.
Mais il se peut que nous ne percevions pas ces signes discrets
car notre coeur n’est pas ouvert ou disponible à les accueillir.
Nous avons des yeux mais ne voyons pas, des oreilles mais n’entendons pas.
Il faudra parfois des moments de plus grande épreuve et de souffrance
pour que nos yeux et nos oreilles s’ouvrent: comme des temps de désert…
et notre coeur sera prêt alors à re-découvrir l’amour et la tendresse de Dieu.
«Rendez-vous sur les routes aux sorties de la ville
et invitez aux noces tous ceux que vous trouverez.»
L’amour de Dieu, comme tout amour vrai, ne se laisse pas conditionner par nos mérites.
Il est pure gratuité. Si infidèles que nous soyons, Dieu ne cesse pas de nous aimer,
de nous espérer. Il nous invite comme nous sommes: bons et mauvais.
Il nous cherche où nous sommes :
dans notre demeure ou aux portes de la ville, au travail ou à quelque loisir.
La multitude (tous) est appelée… Moins nombreux sont ceux qui répondent à l’appel.
Même ceux qui répondent Oui ne peuvent considérer la fidélité de Dieu envers eux
comme la récompense due à leurs bonnes actions.
Nous sommes constamment tentés de vouloir mériter l’amour des autres… et de Dieu.
Mais l’amour véritable ne peut être que grâce et générosité.
Dans le temps présent, il y a un reste d’élus, selon le libre choix de la grâce.
Mais si c’est par grâce, ce n’est donc pas en raison des oeuvres (Rm 11,5-6).
S’il n’y avait que nos mérites pour refaire sans cesse nos liens d’amour,
la parabole nous parlerait-elle des messagers que Dieu envoie sans relâche?
La déception du Roi n’a d’égale que sa passion de communion,
et l’offre incroyable qu’il nous a fait de partager les noces de son Fils.
Ce Fils du Roi est Jésus. Ce Fils bien-aimé du Père est le premier des humains
à vivre la totale fidélité de la communion avec le Père divin.
Le Cantique des cantiques chantait les noces du Dieu-Roi et de son peuple Israël.
La parabole nous invite aux noces du Fils du Dieu-Roi.
L’apôtre Paul reprendra cette image pour dire les liens des chrétiens avec Jésus:
Je vous ai fiancés à un époux unique comme une vierge pure à présenter au Christ (2Co 11,2).
Paul comparera l’amour conjugal à l’union au Christ:
Maris, aimez vos femmes comme Christ a aimé l’Église et s’est livré pour elle afin de la sanctifier.
Ne sommes-nous pas les membres de son corps, tirés de sa chair et de ses os…
«L’homme s’attachera à sa femme et tous deux ne feront qu’une seule chair.»
Ce mystère est grand: je le comprends de Christ et de l’Église (Ép 5,30-32).
Ces images ne doivent pas rester pour nous des symboles extérieurs à notre vie.
Le Christ-époux n’est pas seulement une pieuse comparaison
qui serait réservée aux personnes consacrées… du sexe féminin!
La réalité de communion qu’évoque l’image nuptiale doit devenir la réalité la plus profonde, la plus vraie, la plus réelle de notre communion à Jésus.
Jésus nous appelle sans cesse à une intimité forte, à une amitié exigeante.
Et cela, malgré nos faiblesses et nos trahisons,
car cette amitié sera sans cesse nourrie de l’indéfectible fidélité de Jésus.
Ami, comment es-tu entré sans avoir un vêtement de noce?
Matthieu rattache ici une parabole que Jésus a pu dire dans un contexte différent.
La coutume orientale d’alors voulait que l’hôte ne mange pas avec ses invités
mais qu’il passe saluer chacun pendant le repas.
D’autre part, les souverains orientaux offraient à leurs invités un habit de cour
que ceux-ci portaient pendant les banquets.
Comment les commentateurs expliquent-ils le rattachement de cette 2e parabole?
La parabole précédente a montré que tous sont invités: les bons et les mauvais.
La seconde parabole rappellerait qu’une fois l’invitation acceptée,
chacun doit s’efforcer de vivre et d’agir en conformité à l’amour reçu de Dieu.
Les commentateurs suggèrent que les 1ers chrétiens auraient été confrontés
à des gens qui acceptaient de faire partie de la communauté,
mais sans changer leur conduite: c’est-à-dire en continuant à vivre ‹à la païenne›!
Le vêtement serait donc le symbole de cette conversion nécessaire
pour vivre selon les préceptes de Dieu, comme il est dit dans l’Exode (Ex 19,10):
Va trouver le peuple. Fais-le se sanctifier. Qu’ils lavent leur vêtement et se tiennent prêts. Le Seigneur se tiendra sur la montagne aux yeux de tout le peuple (cf. aussi Gn 35,2).
Paul dit aussi: Vous vous êtes dépouillés du vieil homme avec ses agissements
et vous avez revêtu l’humain nouveau, celui qui s’achemine vers la vraie connaissance en se renouvelant à l’image de son Créateur (Col 3,9-11).
Mais cette explication risque de réintroduire des conditions dans nos liens avec Dieu,
et des conditions basées sur nos bonnes actions.
Or, pour Paul, c’est Dieu qui est notre propre sainteté par l’amour qu’il nous porte.
C’est en nous laissant aimer que nous serons transformés à son image.
Il est d’ailleurs une autre parabole où Jésus parle d’un vêtement
dont le Père revêt son fils: celle de l’enfant prodigue.
Dans ce cas, il n’est pas question des mérites et de la bonne conduite du fils.
Chez les prophètes, ce vêtement donné par Dieu est associé à l’image des épousailles:
(Is 61,10) Je suis enthousiaste, oui, enthousiasmée à cause du Seigneur.
Il m’a revêtu du vêtement du salut, il m’a drapé dans le manteau de la justice,
comme un jeune époux qui porte un diadème, comme une jeune épouse se pare de ses bijoux.
Ainsi l’image de l’invité sans vêtement ne serait pas celle
d’un homme qui est demeuré un pécheur et est indigne de participer aux noces,
mais plutôt le symbole de celui qui refuse la grâce généreuse de Dieu:
d’un Père qui l’aime gratuitement et veut lui redonner sans cesse un coeur nouveau.
L’invité sans vêtement n’est pas le fils prodigue mais le fils aîné.
Comme lui, il est fier de sa bonne conduite et il pense pouvoir s’appuyer sur elle
pour revendiquer les bienfaits du Père.
Cette attitude n’est pas celle de celui qui se laisse aimer humblement
et qui ne s’appuie sur rien d’autre que sur la bonté généreuse de Dieu.
Le fils aîné se prive de la vraie joie car il pense pouvoir se suffire à lui-même,
alors que la joie naît de se laisser aimer, de devenir comme un mendiant d’amour.
Refuser le vêtement de noce,
c’est se détourner de la vie sans cesse trouvée et retrouvée dans l’amour du Père.
La vraie droiture du coeur ne vient pas d’abord de notre fidélité à vivre selon Dieu.
Notre droiture est nous laisser aimer par l’amour divin pour vivre d’amour par Jésus:
Vous êtes, par la foi, fils de Dieu en Jésus Christ.
Oui, vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ (Ga 3,26-27).
Revêtir le Christ et revêtir l’amour, c’est tout un.
(Col 3,12-14) Puisque vous êtes aimés de Dieu, revêtez donc des sentiments
de compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience.
Par-dessus tout, revêtez l’amour: c’est le lien parfait.
Jésus disait ces paraboles aux grands-prêtres et aux Pharisiens.
La parabole veut expliquer à ces Juifs qui se croient justes
et s’appuient sur leur bonne conduite qu’ils sont en train de passer à côté de la table de Dieu parce qu’ils passent à côté de l’amour, de la gratuité de l’amour. Une gratuité plus facilement accueillie par ceux qui se savent des ‹pas bons› et qui ne peuvent même pas imaginer que Dieu leur doive quoi que ce soit.
Jésus pensait-il aussi aux païens, aux gens des autres peuples?
Ce n’est pas impossible si l’on pense à ces phrases de Jésus:
Beaucoup viendront du levant et du couchant prendre place au festin de la Table de Dieu
alors que les héritiers seront jetés dans les ténèbres du dehors (Mt 8,11-12).
L’image des ténèbres où se trouvent pleur et grincement de dents était classique.
Si Jésus la reprend dans notre parabole,
c’est sans doute pour dire que celui qui se met en dehors de la gratuité de l’amour,
celui-là se prive de la communion, et donc de la joie.
Après le siège de Jérusalem par les Romains en l’an 70 après Jésus,
les premiers chrétiens ont peut-être accentué la réaction du roi :
Il envoya ses troupes, fit périr ces assassins et incendia leur ville…
Cela semble décrire le siège où Jérusalem fut incendiée et ses habitants massacrés.
Mais cette finale ne doit pas venir cacher le vrai message de la parabole:
il se trouve dans l’histoire des relations entre Dieu et l’humanité:
Dieu fait l’offre extraordinaire de sa communion à chaque être humain:
aux gens droits comme aux assassins, aux pédophiles, aux racistes, aux prostitué-es. Tous ceux-là sont invités à se laisser aimer gratuitement.
Y aura-t-il de vraies communautés chrétiennes pour faire l’expérience de cet amour?
Georges Convert
»»» Questions
- Dans la Bible, de quoi la noce est-elle le symbole?
- Aujourd’hui, dans notre vie, quelles sont les raisons évoquées pour refuser l’amour de Dieu?
- Comment Dieu réagit-il à nos refus de son amour?
- Comment comprendre le vêtement de noce?
- Que signifie cette invitation à tous ceux qui traînent sur les places publiques?
- Pourquoi celui qui refuse le vêtement est-il condamné à la souffrance?
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