22e dimanche ordinaire (année A), selon l’écrit de Matthieu (16, 21-28)
21 Dès lors, Jésus commence à enseigner à ses disciples
que lui doit s’en aller à Jérusalem, et beaucoup souffrir
de la part des Anciens, des grands-prêtres et des scribes,
et être tué, et ressusciter au troisième jour.
22 Pierre, le prenant à part, commence à le rabrouer en disant:
Que Dieu te soit favorable, Seigneur! Non, cela ne t’arrivera sûrement pas!
23 Lui, se retournant, dit à Pierre:
Va-t-en derrière-moi, Satan!
Tu es une pierre pour me faire trébucher.
Car tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des humains.
24 Alors Jésus dit à ses disciples:
Si quelqu’un veut venir à ma suite,
qu’il se renonce, qu’il porte sa croix et qu’il me suive.
25 En effet qui voudra sauver sa vie la perdra.
Mais qui perdra sa vie à cause de moi la trouvera.
26 En effet, en quoi est-ce utile à un être humain
de gagner le monde entier s’il ruine sa vie?
Ou qu’est-ce qu’un être humain donnera en échange de sa vie?
27 En effet le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père
avec ses anges et alors il rendra à chacun selon ses actes.
28 Amen, je vous dis:
il est certains de ceux qui se tiennent ici qui ne goûteront pas la mort
avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son règne.
—
Le commentaire du pain sur la table,
par Georges Convert.
Quelle est la place de ce texte dans le récit de Matthieu?
Le début de la première phrase est sans doute un indice important:
Dès lors, Jésus commença à montrer aux disciples qu’il devait aller à Jérusalem.
On retrouve les mêmes mots au chapitre 4 (17):
Dès lors, Jésus commença à proclamez son message: «Convertissez-vous…»
Et nous avons la même formule au début de la mission de Jésus en Galilée
Cela nous indique que nous sommes à la deuxième étape de la mission.
Jésus quitte la Galilée qui fut le lieu principal de sa mission pour monter à Jérusalem.
Pourquoi? C’est ce qu’il va tenter d’expliquer aux disciples.
Depuis le début, il a enseigné par sa parole et par ses gestes de bonté.
Même si les élites ont été plutôt hostiles à son enseignement,
les premières réactions des foules ont été enthousiastes.
Mais depuis le repas des pains multipliés, ce ne semble plus être le cas.
Bien des disciples ont quitté Jésus car il n’est pas le messie que les foules attendent.
Il ne transformera pas la société en changeant les structures politique et sociale
qui oppriment le peuple et le maintiennent dans la misère.
Pour faire venir le règne de Dieu, tel que Jésus le comprend,
il ne suffit pas de chasser les Romains et de donner justice aux pauvres.
La racine du mal qui opprime l’être humain est plus profonde.
Seule une conversion en profondeur peut changer les coeurs.
Comment cela peut-il se faire?
Quels sont les moyens que Jésus peut employer?
La décision de livrer sa vie
Jésus a décidé de monter à Jérusalem et le but de cette montée est devenu clair:
il devra souffrir, affronter la condamnation à mort… sans doute à la mort de la croix.
C’est ce que laisse entendre l’appel lancé aux disciples:
Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il se renonce et porte sa croix.
Dans son enfance,
Jésus a pu voir des centaines de ses compatriotes crucifiés par Ponce Pilate.
Lors de la révolte de Judas le galiléen, Pilate fit crucifier 2000 des insurgés.
L’expression « porter la croix » provient du fait que les condamnés devaient porter la barre transversale;
celle-ci était ensuite fixée au poteau, sur le lieu de l’exécution.
Pourquoi Jésus doit-il être condamné?
Son style de mission est pourtant différent de celui de Judas le galiléen.
Lorsque Judas avait fomenté un coup de force contre l’occupant,
les Romains avaient eu vite fait de mater la révolte dans le sang.
Jésus ne choisira pas cette voie.
On a vu qu’il a coupé court à l’enthousiasme des foules après le repas de pains.
On voulait l’enlever pour le proclamer messie (cf Jn 6,15).
Une telle initiative aurait sans doute conduit à l’affrontement avec les Romains.
André Chouraqui, un exégète juif qui a traduit les Évangiles, soutient
que Jésus a été condamné par les Romains parce qu’il s’était déclaré messie.
C’était là en effet un délit majeur, allant à l’encontre de la loi impériale.
Si les Évangiles, dit-il, mettent plutôt la faute sur les chefs juifs,
c’est parce qu’ils ne pouvaient pas parler des Romains;
car cela aurait causé d’autres persécutions contre les premiers chrétiens.
Rappelons que l’attitude de Jésus a toujours été de taire son titre de messie.
Ce qui motive profondément sa conduite,
c’est la crainte d’une mauvaise interprétation du rôle du messie:
et cela, aussi bien de la part des foules que de la part des chefs juifs.
Certes, il considère sa mission comme une mission de libération, de salut.
Mais, s’il veut libérer, c’est en s’attaquant à la racine du mal.
Et ce mal se trouve en partie dans la vision du monde, de la vie, de Dieu
qui est celle des Juifs eux-mêmes.
Quelle conception de Dieu Jésus avait-il?
Pour Jésus, c’est d’abord la façon de concevoir Dieu qui doit être convertie.
Il y a déjà une différence de style et de message entre lui et Jean le baptiste.
«Pour le Baptiste le peuple se trouve dans une situation de dégénérescence spirituelle
et sous la menace de la condamnation éternelle.
Même l’élection divine ne peut pas apporter remède à cette catastrophe
qui s’annonce imminente» (Giuseppe Barbaglio, Dieu est-il violent, Seuil 1994, p. 201).
Jean prédisait la venue prochaine de la Colère de Dieu
qui allait déclencher la grande moisson des Derniers Temps.
L’image de la moisson décrit la purification du peuple par l’extermination des mauvais.
Pour Jean, les mauvais ne sont pas seulement les Romains
mais aussi tous les Juifs qui ne sont pas assez fidèles à la Règle de Dieu (la Tora).
Ce sera une « purification éthique » qui marquera la venue du Règne de Dieu.
Elle se fera par le châtiment des mauvais, signe de la vengeance de Dieu sur le mal.
Cette « purification éthique », qui aboutira à la mort de tous les malfaisants,
se fera lors d’une révolte juive contre les Romains.
Dans cette guerre, Dieu sera au côté des bons qu’Il protégera.
Mais Jésus, lui, prendra d’autres images.
Il parlera de l’An de grâce, Jour de remise de toutes les dettes et Jour de pardon.
Pour lui, Dieu est le Dieu d’amour inconditionnel,
qui se préoccupe particulièrement de tous ceux qui vivent une vie infra-humaine.
C’est vers les pauvres que Dieu envoie Jésus pour les aimer gratuitement
et les délivrer de tout ce qui les déshumanise.
Les pauvres sont les malades physiques et psychiques, ceux qui souffrent de la faim,
mais aussi les pécheurs publics (prostitués et collecteurs d’impôts).
Il compare sa mission, non au temps de la moisson,
-une moisson qu’il reporte à plus tard, à un Jour connu seulement de son Père-
mais au temps des semailles (cf. Mc 13,32).
Par sa parole de bonté et sa confiance communicative,
Jésus veut semer l’amour de Dieu dans tous les coeurs,
afin de les délivrer «de tous les maux qui enferment l’esprit,
qui oppriment la psyché et entament la vitalité du corps» (ibidem, p. 207).
Cette semence d’amour travaillera les coeurs et portera des fruits de liberté intérieure
en ceux qui vivront peu à peu sous le règne de Dieu.
Mais certains coeurs ne sont pas prêts et Dieu ne pourra forcer aucun coeur.
Il ne peut pas convertir par la force.
Malgré tout l’amour qu’il a pour chacun des humains -à cause de cet amour-
Dieu sera tenu en échec par ceux qui refusent d’aimer jusqu’au pardon, comme Lui.
La semence que sème Jésus n’est pas une doctrine mais une semence d’amour
et l’amour ne peut fleurir que dans la liberté.
Dans les années 30 de notre ère, en terre d’Israël,
le message de Jésus dérangeait les élites et leur paraissait dangereux.
Ce qui va séparer Jésus de ses adversaires,
ce ne sera pas seulement «sa conduite surprenante envers les laissés-pour-compte,
mais l’image d’un Dieu d’amour inconditionnel»,
d’un Dieu qui -parce qu’Il n’est qu’amour- «est faible et impuissant, mis en échec par les violents.
Le Dieu de Jésus est faible parce que non violent,
parce qu’il ne répond pas aux violents par une action symétrique.
Il se révèle dans la nature
en faisant lever le soleil et tomber la pluie sur les bons et les méchants,
et dans l’histoire en accueillant les égarés comme des fils» (ibid., p. 206, 213-214).
De tout temps, ce Dieu faible parce que tout-aimant est refusé par beaucoup.
On préfère toujours l’ordre établi de la stricte justice
aux recommandations de pardonner, y compris aux criminels.
On aime mieux la discipline que l’appel à la liberté des consciences.
Les gens en responsabilité sont plus sécures devant un Dieu
auquel les foules obéiront par crainte de la punition
que devant un Dieu qui vous appelle à la liberté dans une communion d’amour.
Cela est vrai encore aujourd’hui.
Ce refus d’un Dieu qui est d’abord bonté et pardon avant d’être le juge de justice
est sans doute le principal motif pour lequel les chefs juifs vont rejeter Jésus.
Pourquoi Jésus décide-t-il de monter à Jérusalem et d’affronter les Chefs de son peuple?
Face à ce rejet des chefs et des grands-prêtres,
Jésus sait qu’il doit convaincre avec l’unique force de l’amour.
Jusqu’à la fin, il défendra sa vision de Dieu, d’un Père qui n’est qu’Amour.
Mais il ne cédera pas à la tentation de justifier sa vision par la force.
Une telle action aurait détruit la base même de son message.
Dans notre monde, hélas, les réformateurs peuvent avoir l’idéal le plus noble,
la plupart finissent par admettre la violence envers ceux qu’ils combattent,
et cela au nom de l’efficacité, au nom du bien du peuple.
La plupart des leaders de révolution finissent en dictateurs.
Ils ne réalisent leur idéal qu’en brimant les libertés:
d’abord celles des oppresseurs contre lesquels ils luttent,
mais ensuite celles des masses pour lesquelles ils voulaient la justice.
Pour Jésus, une victoire de la justice, -qui se ferait par la violence et contre la liberté-
ne pourrait que détruire les vraies valeurs dans les coeurs.
La violence porte en elle la haine de celui qu’on violente.
Et haine et violence détruisent les personnes.
Elles détruisent la vie physique de ceux qui les subissent
mais surtout elles détruisent l’être moral de ceux qui les font subir.
Haine et violence peuvent sembler triompher et porter au pouvoir ceux qui s’en servent,
mais que sert à l’être humain de gagner le monde entier s’il vient à perdre son âme?
Celui qui refuse d’utiliser les moyens de la violence dans les situations d’oppression,
celui-là n’aura pas d’autre arme ultime que celle du don de sa vie par amour.
Gandhi, Luther King, Mgr Roméo en sont les illustrations les plus récentes.
Rappelons la mort des sept trappistes en Algérie: une mort que l’un d’entre eux avait déjà offerte:
«S’il m’arrivait un jour d’être victime du terrorisme
qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie,
j’aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille se souviennent
que ma vie était donnée à Dieu et à ce pays.
Qu’ils sachent associer cette mort à tant d’autres laissées dans l’indifférence de l’anonymat.
J’ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal
qui semble, hélas, prévaloir dans le monde, et même de celui-là qui me frapperait aveuglément.
J’aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité
qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu et celui de mes frères en humanité,
en même temps que de pardonner de tout coeur à qui m’aurait atteint.»
Le martyr ne livre pas sa vie seulement pour libérer l’opprimé, mais aussi l’oppresseur.
Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il se renie lui-même jusqu’à porter sa croix.
On a souvent utilisé cette phrase pour présenter une morale quelque peu masochiste.
À l’heure où tant de psychologues parlent de se préoccuper de soi,
de s’aimer d’abord pour aimer les autres, d’écouter son corps…
le conseil de Jésus peut sembler porteur de mort, davantage que de vie.
Dieu peut-il vouloir pour ses enfants une vie faite de renoncement au bonheur?
Le Dieu de vie peut-il se complaire dans la souffrance?
La croix dont il est question ici doit être comprise comme l’accomplissement de l’amour,
comme le geste ultime de celui qui se refuse à employer la violence,
même en voulant faire triompher l’amour, pour faire triompher l’amour.
Amour et violence sont en contradiction totale.
Se « renier » (au sens de s’oublier, renoncer à soi) est l’unique solution qui sauvegarde l’amour.
C’est le sens du « je dois » que Jésus emploie et que l’on trouve en de nombreux textes:
Jésus commence à montrer qu’il doit monter à Jérusalem.
Le fils de l’homme doit beaucoup souffrir (Lc 9,22 et Mc 8,31).
N’est-ce pas cela que le messie devait souffrir
pour entrer dans la plénitude de l’amour? (Lc 24,26)
Ce « doit » ne signifie pas l’obligation d’obéir à l’ordre d’une autorité despotique
-Dieu ne commande pas la souffrance, gratuitement.
Il ne dit pas non plus l’obligation d’une sorte de réparation pour les fautes commises.
Ce passage par la souffrance et la mort est l’exigence de l’amour, le devoir de l’amour.
Il vaut mieux perdre sa vie physique que de perdre son être spirituel
en étouffant l’amour de son coeur.
Il vaut mieux accepter de porter sa croix et renoncer à vivre
que de perdre son âme en détruisant les liens de solidarité d’amour
que l’on doit avoir avec chacun, sans exclure personne.
Qui voudra sauver sa vie la perdra.
Mais qui perdra sa vie à cause de moi la trouvera.
Seul celui qui garde vivantes son âme, sa générosité et sa liberté intérieure,
seul celui-là se gardera pour la vie éternelle: au troisième jour Dieu le ressuscitera.
L’expression du 3e jour était utilisée pour parler d’un court intervalle de temps.
Elle se trouvait déjà dans le livre du prophète Osée (6,1-2):
Venez, retournons vers le Seigneur.
Il a déchiré, il nous guérira.
Il a frappé, il pansera nos plaies.
Après deux jours il nous fera revivre,
le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons en sa présence.
Dans les synagogues où ce texte était lu,
au fil du temps on le commentait de plus en plus dans le sens d’une résurrection.
Pour Jésus, seul celui qui aura sauvegardé la bonté de son coeur
pourra retrouver la vie au-delà de la mort.
Parce qu’il sera mort en état d’amour et de don de sa vie,
Dieu, source de cet amour, lui donnera d’aimer d’amour éternel.
Comme Jésus commence à montrer qu’il lui faut souffrir…
Pierre, le prenant à part, commence à le rabrouer en disant:
Dieu t’en préserve, Seigneur. Cela ne t’arrivera pas!
Cette réaction de Pierre montre qu’il est loin de comprendre la vision de Jésus.
Ce n’est plus l’Esprit divin qui l’inspire. Il est sur la longueur d’onde de la chair et du sang.
Lui, qui s’est placé devant Jésus pour le détourner de son projet de monter à Jérusalem,
se voit enjoindre de reprendre sa place derrière Jésus: Va-t-en derrière moi!
En s’opposant à ce devoir de l’amour, Simon le roc n’est plus alors la pierre de fondation
mais la pierre qui fait trébucher: Tu es pour moi scandale!
Dans la langue de Jésus, trébucher est l’image que traduit le mot scandale.
La réaction de Jésus traitant Simon de satan indique que son choix aura été difficile.
Il aura été tenté de passer à côté de ce chemin de l’amour, de fuir.
Rappelons-nous la prière de Jésus au jardin des Oliviers (Mt 26,36-46):
Père! S’il est possible que cette coupe passe loin de moi…
cependant non comme je veux mais comme Tu veux.
«Comme Tu veux», c’est-à-dire: comme le demandent les exigences de l’amour.
Le tentateur, subtilement, aura suggérer à Jésus d’utiliser la puissance divine
pour bâtir un monde de justice et de paix, y compris, s’il le faut, par la force:
contre tous les fauteurs d’injustice, contre tous les oppresseurs,
contre ceux qui briment la liberté des petits, parfois sous le couvert de la religion.
Le récit évangélique traduit en image cette tentation au début de la mission:
Le diable emmène Jésus sur une très haute montagne.
Il lui montre tous les royaumes de ce monde avec leur gloire
et lui dit: «Tout cela je te le donnerai si tu te prosternes et m’adores» (Mt 4,8-10).
C’est la tentation de choisir les valeurs du monde, celles de la force, du pouvoir,
même s’il faut pour cela brimer les libertés.
À cette heure, le tentateur prend la voix de Simon,
celui que Jésus, peu auparavant, a loué pour s’être laissé inspirer par le Père.
Notre sensibilité humaine n’est pas spontanément sur la longueur d’onde
du renoncement, du don de notre vie à ceux qui nous rejettent.
Nous sommes plus prompts à envisager un messie glorieux qu’un serviteur souffrant.
Nous préférons souvent un Dieu puissant à un Dieu humble, qui pardonne toujours.
«L’humanité n’a jamais pu comprendre la grandeur que sous la forme de la domination.
Le plus grand, c’est celui qui écrase, qui commande et exige d’être obéi.
Cette image de la grandeur divine va traverser l’histoire.
Dieu apparaîtra comme le maître absolu devant lequel nous ne sommes que néant,
celui qui peut nous imposer son joug et nous châtier des derniers châtiments
si nous nous soustrayons à sa volonté.
À cette échelle de valeurs fondée sur la domination,
l’Évangile oppose une nouvelle échelle de valeurs, incroyable, merveilleuse
et dont nous n’avons pas encore commencé de comprendre la portée.
Le plus grand c’est celui qui n’est qu’AMOUR et qui ne peut qu’aimer.
C’est cela le vrai visage de Dieu…
l’Amour agenouillé qui attend éternellement le consentement de notre amour»
(Zundel, poète et mystique, revue Nouveau Dialogue #120, p. 18).
»»» Questions
- Quelles sont les raisons qui ont pu motiver la mise à mort de Jésus?
- Comment comprendre la réaction de Simon-Pierre?
- Pourquoi Jésus choisira-t-il de livrer sa vie?
- Pourquoi Jésus appelle-t-il son disciple à porter sa croix? Que signifie l’expression?
- Comment comprendre «perdre sa vie c’est la sauver»?
- Quelles sont aujourd’hui les tentations qui font obstacle au don de notre vie?
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