Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 29 novembre 2015
par Mario Bard.
Capable d’être comme Lui
Comme il me semble actuel plus que jamais ce texte de l’Évangile! Les attentats et menaces d’attentats se multiplient. Paris est une pointe d’iceberg qui, en Occident, a suscité une vague d’émotion immense. Pourtant, en avril dernier, le Kenya voyait 148 de ses citoyens être tués par une même mouvance terroriste. Nous l’avons si vite oubliée…
Devant cette fureur si forte, cette orgie de violence et ce désir d’un retour à la barbarie pour affirmer son droit et son point de vue social, la tentation est forte de se laisser envahir par le sentiment que rien ne va plus et qu’au final, nous sommes mieux dans les bras de l’oubli que dans ceux d’une lutte intérieure pour ne pas entrer en tentation. Celle de ne plus aimer. Celle de ne plus chercher à devenir, nous aussi, des Fils de l’Homme.
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Sans l’ombre d’un doute, je crois que Ieshoua est la figure parfaite de ce que l’être humain peut devenir et accomplir. Et après lui, plusieurs sont venus qui ont accompli de « plus grandes choses », tout comme il l’avait annoncé.
Les gestes de bonté, de pardon et de guérison ne sont pas la seule prérogative de Ieshoua. Il touche l’ensemble de l’être humain. Du moins, celui ou celle qui désirent se laisser envahir par cette bonté. Sinon, il est vrai que nous sommes capables du pire, et ce même au nom de la bonté et de l’avancement de la civilisation.
Parce que ces jeunes hommes et femmes armés, s’ils sont assoiffés de sang et immunisés contre la violence des fusils grâce à leur entraînement sur les jeux vidéos – comme le déclarent certains spécialistes –, sont néanmoins pourvus d’humanité.
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Ieshoua.
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Des exemples? Le bon larron sur la croix à la fin de l’Évangile écrit par Luc. On ne sait pas ce qu’il a fait. Mais, c’est par le repentir de cet homme que Ieshoua le fera entrer au paradis. Il y a aussi cette femme que Ieshoua libère de ses démons. Puis, le pardon accordé pleinement à je ne sais combien de gens qui étaient perdus. Ils sont de nouveau libres pour marcher sur la terre des Vivants. Ils sont de nouveau libres pour devenir des Fils de l’Homme.
Dans une fausse humilité, plutôt paresseuse si vous voulez mon avis, plusieurs chrétiens ont pensé qu’ils n’étaient pas capables de devenir comme Lui, ou encore, d’agir comme Lui. Mais alors, si nous ne devenons pas, à notre tour, Fils de l’Homme, Fils de l’Humanité et réceptacle de la bonté de Dieu, qui le sera?
Heureusement, j’ai confiance.
Encore aujourd’hui, au moment même d’écrire ces lignes, il existe des êtres humains, des êtres vivants qui donnent la Bonne Nouvelle autour d’eux. Par leur attitude, leurs actions, leurs paroles. Je le crois.
Ils deviennent ainsi des figures du Fils de l’Homme, malgré les grandes tribulations de notre temps. Ce sont ces personnes qu’il faudrait écouter, et non pas les prophètes de malheur qui aiment vendre des livres annonçant la fin du monde, ou qui jugent l’être humain si incapable qu’ils lui enlèvent toute espérance.
Que l’Esprit de Ieshoua, en ce temps de l’Avent, nous guide vers des êtres vivants devenus ou en voie de devenir Fils de l’Homme avec le Christ Ieshoua, Fils de l’Homme et porteur de la Bonne Nouvelle : nous sommes aimés, pour toujours.
Mario Bard
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