Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 16 avril 2017
par Mario Bard.
Se laisser souffler dessus
« Alors que le premier jour de la semaine commence à luire… » Quelle belle phrase! En fait, elle n’a rien bien poétique. Mais, c’est l’appréhension et la connaissance de l’histoire qui la rend si extraordinaire. Car, Ieshoua de Nazareth, devenu Christ est revenu de la mort, relevé par le Père!
Certains parlent de fable et de racontars, de belles histoires pour nous empêcher de sombrer dans la folie d’une vie qui parfois, est si sombre et si dure à comprendre et à vivre, que nous avons besoin d’une histoire aussi extraordinaire que farfelue pour arriver à passer à travers.
Personnellement, j’ai perdu toute conviction quand j’ai perdu un être cher. J’avoue que je vis une révolte très forte depuis la mort d’un proche. Pourquoi faut-il passer de la mort à la vie, alors que la vie elle-même est si belle et si grande?
Comment comprendre cette résurrection? Si Ieshoua apparaît à ses disciples, pourquoi ne m’apparaît-il pas aujourd’hui? Pourquoi la personne aimée est-elle silencieuse quand je l’appelle? Et puis, la souffrance engendrée par la mort est si difficile… Elle mérite bien une petite révolte.
***
Dans notre Ère scientifique où tout doit se prouver, la résurrection ne peut l’être. C’est le témoignage des disciples devenus apôtres qui nous permet de marcher sur la même route que Ieshoua. Et surtout, le témoignage actif de ceux et celles qui ont ressenti, en plein cœur, que la mort-résurrection de Ieshoua, relevé par le Père, est un acte fondateur dans leur vie. Sans cet acte, ce bouleversement instruit par l’amour et la charité, ces personnes ne pourraient être, encore aujourd’hui, proclamateurs si j’ose dire de la bonté et de la beauté de ce Dieu de l’Évangile.
Soyez sans crainte! C’est là une des clés pour suivre la Bonne Nouvelle incarnée. Rien ne peut nous arrêter, sinon… sinon notre propre cœur trop occupé à se penser pour lui-même, dans un élan égoïste qui n’a rien à voir avec les Évangiles.
***
Malgré la révolte intérieure de la mort, fait immuable vers lequel nous passerons tous, je ne peux m’empêcher aussi d’espérer. Et, grâce à la parole témoignée par les femmes, le monde peut encore proclamer cette espérance suprême : Christ est ressuscité! La vie continue, se poursuit! Mais, au-delà de l’incroyance ou non en ce phénomène, que notre cœur soit sans crainte à donner et à donner encore et encore. Parce qu’au-delà de la mort, une braise persiste en mon cœur : celle de la Bonne Nouvelle qui donne la vie, celle de la charité mise en action grâce à l’Esprit qui ne condamne pas, mais pardonne et relève.
Oui, malgré mes sombres ténèbres intérieures, cette braise existe. Et l’Esprit d’amour souffle sur cette braise : cette Esprit m’aime et espère en moi. Quand lui donnerais-je mon cœur pour la résurrection? Quand lui donnerais-je pour ne plus penser à moi, mais comme le Fils, moi aussi devenir complètement Fils par le don de moi-même et entrer pleinement dans la résurrection? Aujourd’hui pardi ☺
Ouvrez la porte de votre cœur pour que l’Esprit souffle sur les braises. Qu’elle devienne un feu qui luit aux premières lueurs du jour. Amen. Et que pour l’éternité, jour qui vient, le soleil de son amour vous nourrisse, pour les siècles des siècles. Amen!
Joyeuse Résurrection!
Mario
Francois
Merci Mario!