Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 18 février 2018
par Mario Bard.
Parler à Dieu et à son Évangile
Selon des millions de publicitaires, le bonheur se trouve dans les milliers de choses que nous pourrions posséder. Nous ne serons satisfaits que lorsque nous aurons la dernière voiture à la mode, le dernier CD de la chanteuse en vogue ou bien la dernière batterie de cuisine fabriquée de métal précieux, dont le fond ne colle pas et dont la performance énergétique est au-delà de ce qui est prescrit par les plus grands spécialistes. Et puis, il y a aussi tous ces professionnels insatisfaits de leur sort. « Le voisin a tout cet argent : j’en veux autant sinon plus! » À force d’envier l’autre, on finit par vouloir le tuer, ou vouloir posséder ce qu’il a. coûte que coûte. Au détriment de tout sens du bien commun et de ceux qui sont les plus pauvres. Y a-t-il un médecin spécialiste dans la salle?
Ce mini-éditorial évoque bien ma déception face à des corps de métier qui, au lieu de penser au bien commun, pensent à remplir des poches déjà bien remplies. Et si l’on parle de ce corps de professionnels, c’est parce qu’il est dans l’actualité. Mais, la maladie dont ils sont porteurs est aussi présente chez des millions de personnes! L’avidité et la recherche de pouvoir habitent nos cœurs de manière permanente. Si nous ne sommes pas aux aguets, jamais nous n’atteindrons le bonheur. Car, loin de donner le bonheur tant souhaité, l’appât du gain et la recherche du pouvoir à tout prix finissent par nous détruire de l’intérieur, tout en faisant des ravages à l’extérieur.
Il est difficile de considérer que le bonheur peut se trouver dans une recherche de partage, de mise en place de bien commun et de simplicité. De nombreux médias dont nous sommes si friands et qui nous fascinent nous montrent des exemples de vie luxueuse et confortable. Malheureusement, cette richesse ne pousse pas dans les arbres, et le faste qu’elle contient n’est pas toujours lié à la recherche du bien commun, mais plutôt à la recherche de son propre bonheur, pour soi et par soi. Un Règne de Dieu qui ne tient pas compte de la bonté de Dieu et de sa générosité, mais cherche plutôt un bonheur égoïste.
Le bonheur profond, celui qui nous fait sourire même en temps d’épreuve, est plus simple à trouver. Beaucoup moins spectaculaire, il finit par
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Christophe Maé chante « Il est où le bonheur? ». Il chante qu’« il ne fait pas de bruit »… C’est vrai. Le bonheur possède la vertu de se faire silence quand il passe. Et Zaz chante : « On verra qu’on ne mérite que ce qui se partage ». Le bonheur se trouve peut-être simplement dans le fait de pouvoir partager, communiquer, rendre justice, etc. L’avidité crée un espace intérieur pesant. Non maîtrisée, elle fait les ravages que l’on connaît : pauvreté, misère, injustice, pollution. Chercher et trouver le bonheur n’est pas facile; tant d’illusion nous habite! C’est pour cela que je n’ai pas le choix de parler régulièrement au Dieu annoncé par l’Évangile. Il peut m’apprendre tant de choses!
Mario Bard
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