Mon grain de sel

Grain de SelMon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 19 août 2018

par Mario Bard.

Le pain du ciel : d’abord une tendresse

Vivre par Lui est un complet mystère. Il est la Voie, la Vérité et la Vie. Et pourtant, suivre ses traces est extrêmement difficile. Non qu’il ait écrit un livre compliqué, ou que ses enseignements soient très dispendieux comme ceux de soi-disant « Église » de scientologie.

Vivre par Lui, c’est accepter qu’en soi, résident des parts incompréhensibles de noirceurs, de doutes, de mauvais caractère, de nuits sans fond qui peuvent mener directement à la mort de l’âme. Et, une fois celles-ci accepter, c’est de les laisser être illuminé par Celui qui peut tout. Son amour peut faire fondre en un quart de tours les ténèbres les plus profondes et incompréhensibles.

Vivre par Lui, c’est laisser entrer la part de miséricorde immense qu’Il possède, et la laisser nous posséder à notre tour. Comment? Par un abandon lent, mais sûr de notre âme à son amour immense. Sans quoi, nos paroles et nos actions risquent de rester vaines. Nous ne pouvons marcher sans penser à sa parole chaque jour, sans la prier, sans qu’elle nous hante comme un amour de plus en plus fort.

Le risque pour chacune et chacun de nous, chrétiens, c’est de devenir des voix fortes convaincues que NOUS sommes arrivés de l’autre côté de la rive, déjà… Des voix remplies d’une morale sans âme, ou encore, terriblement prises dans une mode de vie qui rend sec comme un roseau sans racines. Le vent de la guerre vient, et ni l’une ni l’autre ne peuvent empêcher le cynisme de produire ce qu’il fait de mieux : l’indifférence et le manque d’amour.

Ce sont plutôt la miséricorde, la tendresse, la patience et la construction d’un monde plus juste et plus humain qui doivent prédominer.

C’est comme cela que le Fils de l’Homme est construit, femmes et hommes qui, au lieu de marcher sur des villes et des villages avec des bombes ou bien une économie destructrice. Des gens qui en appellent à la tendresse.

« J’en appelle à la tendresse 
À l’amour s’il nous en reste 
J’en appelle à tous les hommes 
Que leur volonté soit bonne 

J’en appelle à la tendresse 

En plein cœur, je vous adresse 
Une chanson d’espoir en somme 
J’en appelle à tous les hommes. »

Paroles : Jean Albertini, Musique : Didier Barbelivien.

***

Le Fils de l’Homme n’a pas besoin de la puissance des grands, comme le pensent malheureusement et trop souvent tant de prêtres, de pasteurs, de femmes et d’hommes dits de Dieu qui sermonnent les gens à suivre des sentiers étroits qui n’ont rien à voir avec le Dieu de l’Évangile, mais plutôt avec un monde qu’ils se sont créés.

Le Fils de l’Homme, aujourd’hui, a besoin de tendresse. Comme il y a deux mille ans, sur une croix. Il a donné, même au cœur de l’atroce souffrance, une tendresse. « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Un pain de tendresse nourrit pour l’éternité. Et ressuscite, au cœur de nos tombeaux, au cœur du 3e Jour. C’est notre espérance… pour devenir aussi Fils de l’Homme.

Mario Bard

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