Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 16 décembre 2018
par Mario Bard.
Préférer le service à la violence
Face aux violences et aux incertitudes que traverse notre temps, les tentations sont multiples; rester chez soi et attendre que passe la tempête, risquant d’y être emportée; ou encore, sortir et se battre avec tant de violences que vous emportez ceux qui sont restés chez eux…
Il est paradoxal de penser que nous vivons dans une époque qui est aussi une époque formidable. Pourtant, elle l’est. De plus en plus en plus de gens ont accès à l’éducation, la santé ou une vie meilleure. Les chiffres des Nations unies en parlent. Ce qui fausse les données, et ce qui ruine tout, ce sont les guerres qui, elles aussi, se multiplient. Des conflits régionaux ou bien des terroristes qui prennent d’assaut les places de joie de Noël ou bien les grandes places de marché bondées de badauds cherchant tout simplement à se nourrir.
Les terroristes, les soldats et généraux de ce monde, tous ces hommes et ces femmes qui aiment l’ordre et la force… pendant que meurent l’enfant dont on a enlevé la pitance parce qu’il faut – bien sûr – défendre la patrie, la gloire ou bien la fortune, grâce à l’argent de la pitance. Toutes ces personnes n’ont aucune idée de ce que leur force mise ensemble pourrait transformer si elles disaient non à la violence comme force de dissuasion et pensaient plutôt en matière de service civique. Des personnes qui changent le monde en rendant d’abord service et qu’on considère comme des héros de la nation.
Mais l’instinct de quelques hommes animaux – Trump, Pence, Hung, Duterte, etc. – et leur supposée force de mâle illusionnent sur la manière dont le monde devrait être mené. Comme si les femmes, les enfants et les vrais hommes n’avaient plus rien à dire. Des simulacres d’hommes disent aux gens de d’abord se battre, que la Nation est en perte de vitesse, que le dialogue est impossible. D’attendre le Messie…
Mais, le Messie est déjà venu. Et il vient tous les jours dans la figure de ceux et celles qui demandent notre amour, notre joie, nos conseils pour mieux faire avancer des valeurs constructives. Si vous attendez le Messie encore aujourd’hui, n’oubliez pas la douce brise qui a soufflé quand Élie à retrouver Dieu dans sa grotte, caché de la horde qui le pourchassait.
Pourquoi toujours perdre plus de temps à se montrer nos muscles et à essayer de voir qui pisse le plus loin? Le Dieu de l’Évangile veut d’abord notre bien par un amour totalement donné. En un mouvement continu, se donner pour ensuite constater la force intérieure qui se dégage de soi, donnée par Dieu : un Esprit de service et d’amour inconditionnel, avant toute chose.
Mario Bard
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