Mon grain de sel

Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 20 janvier 2019

par Mario Bard.

Se marier avec Ieshoua : pour l’amour du monde

Les noces sont commencées, la joie et la fête battent leur plein et les humains de l’univers peuvent se réjouirent, car le Seigneur a vaincu la mort. Le Père a ressuscité le Fils pour que vive l’Esprit.

J’ai eu la chance bienheureuse d’admirer le plus grand tableau Musée du Louvre à Paris. Paul Véronèse a peint et achevé Les noces de Cana en septembre 1563. Fascinante œuvre que celle-ci qui ressemble davantage à la Cène de Vinci, dans la mesure où Ieshoua se tient au beau milieu de la fête et préside déjà au sacrifice ultime qu’il fera de sa vie sur la croix.

J’ose ce matin copier-coller une grande partie de ce que j’ai lu sur le tableau dans l’Encyclopédie populaire Wikipédia.

« Sur la table de musique, au centre du tableau, un sablier est posé. Il souligne ainsi l’idée du temps qui passe et ne se rattrape pas. La musique jouée par l’orchestre prend alors un sens : une forme de mise en garde à l’attention des convives.

À l’exact centre de la toile, juste au-dessus de la tête de Jésus de Nazareth, un boucher découpe un morceau d’agneau alors que sur la table, le dessert est déjà en train d’être servi. Ce détail annonce le futur sacrifice de Jésus. Jésus est en effet l’agneau sacrificiel, Agnus Dei. 

Juste à côté de la figure du Christ sa mère, Marie porte un voile noir préfigurant le deuil prochain de son fils. Avec son doigt, elle désigne un verre vide. Ainsi, elle incite Jésus à accomplir son premier miracle.

La transformation de l’eau en vin annonce le passage de l’Ancienne Loi, celle des Hébreux qui se purifiaient par l’eau dans les temples, à la nouvelle Loi, celle du Christ qui se fera dans le sang lors de la Crucifixion, nouvelle Loi d’amour et de sacrifice. Il s’agit aussi du passage du sacrifice réel de l’agneau lors de la pâque juive à sa représentation symbolique (Jésus devient l’agneau et le vin sera le sang).

En haut à droite un homme porte une sorte de planche avec de la viande “morte”, ce qui fait référence à la mise au tombeau de Jésus. »

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Cette description est très intéressante. Et, encore une fois, ce qui m’a beaucoup impressionné lorsque j’ai vu ce tableau – mis à part des couleurs vives qui attirent immédiatement l’œil – c’est Ieshoua, devenu Christ, qui trône au milieu des convives. On cherche les nouveaux mariés!

En fait, les noces de ce jeune couple ne sont qu’un prétexte, une situation du quotidien de la vie des humains, utilisée pour dire autre chose.

Cette autre chose, c’est l’union de Dieu avec les humains grâce à de nouvelles normes, de nouvelles lois, de nouvelles suggestions de règles à adopter. Certes, si elles sont plus larges dans leurs visions – on ne parle pas ici d’un simple renouvellement de la Torah que Marie a enseigné à Ieshoua. C’est un Nouveau Monde que propose Ieshoua aux humains de son temps. Visiblement, et comme pour nombre de prophètes, il demeurera incompris de son temps.

Depuis 2000 ans, des humains ont saisi l’intuition salvatrice du Sauveur, quand ils ont donné invité leurs contemporains à devenir de meilleurs êtres humains. Par l’exemple et la Parole forte qu’ils ont porté, ils ont été accueillis, mais aussi rejetés. Je pense entre autres à François d’Assise. Je pense aux 19 nouveaux bienheureux d’Algérie. Au lieu de quitter une terre devenue hostile dans les années noires (la décennie 90), ils sont restés. Ressortissants français pour la plupart, ils auraient pu quitter à la suggestion très forte des autorités diplomatiques et même, bénéficier d’une protection militaire.

Pourquoi sont-ils restés?

Le cœur s’attache aux êtres à qui l’on donne sa vie. Même imparfait, l’amour que l’on donne est essentiel. Pour ces martyrs d’Algérie, partirent aurait été insensé. Et, quand on puise à la source du Christ Ieshoua, il peut se décupler en nous de manière insoupçonnée. C’est d’ailleurs ce que je vous souhaite pour l’année 2019.

Mario Bard