Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 27 janvier 2019
par Mario Bard.
Loin des idoles, près du cœur
Dernièrement, j’écoutais un classique de la musique au Québec : Tu trouveras la paix dans ton cœur, un succès de Renée Claude de 1970. Le rapport avec l’Évangile semble ténu. Pourtant, comme elle le chante, sans une paix trouvée à l’intérieur de soi, le projet de Ieshoua pour l’humanité est impossible.
Ce Dieu qui n’est pas colérique et capricieux, Ieshoua y croit. Seulement, l’illusion des idoles est grande. On se retrouve souvent devant des pantins de croyances et de croyants. D’un côté, ils clament leur adhésion et crie à tous, haut et fort, qu’ils sont chrétiens. Sans même se poser de questions, ils croient d’une manière enfantine tout ce qui se trouve dans le grand livre de la Bible. Sans même réaliser que, de livre en livre, il y a une évolution. Et pas une petite.
D’un Dieu qui ressemble en tout point à celui des Grecs et des Romains, les Juifs commencent à expérimenter quelque chose de nouveau… Dieu est peut-être bien davantage un être d’amour. Un être qui n’est que l’amour! Cela est troublant. Surtout pour ceux et celles qui, paresseux, faibles, ou bien simplement culturellement attachés à la religion, ne voudraient qu’adorer des idoles. Une petite prière, un petit rituel, et hop!, l’affaire est ketchup : je possède les faveurs et la vérité de Dieu.
Pourtant, pour accomplir pleinement la parole d’un Dieu qu’il appelle Abba, Ieshoua donne tous les signes qu’il faut, d’abord, prendre le temps de converser avec le Père. Et cela prend du temps. Cette conversation n’est pas seulement fabriquée d’une série de mots faits d’une formule que personne ne comprend. Pour arriver à parler avec le Père, il faut prendre le temps des introspections, le temps de lui dire ce qui va et aussi, ce qui ne va pas. Il faut se débarrasser de nos idoles intérieures.
« L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable
accordée par le Seigneur. »
On le sait, Ieshoua et l’Évangéliste Luc choisissent délibérément de ne pas mentionner l’autre partie. Celle où les méchants sont exterminés. Parce que le Règne de la grâce peut commencer aujourd’hui. Et, qu’avant même de commencer à penser même à la guerre, le Dieu que Ieshoua a rencontrés et veut nous faire rencontrer n’a rien de guerrier. Tu trouveras la paix dans ton cœur, c’est peut-être un peu pour les chrétiens la recherche constante de cette conversation intérieure avec le Dieu révélé par notre frère Ieshoua. Sinon, comment peut-on réellement trouver la force de porter la bonne nouvelle aux pauvres, ou encore, d’annoncer aux captifs leur libération?
Chez les chrétiens, il ne devrait y avoir aucun diplôme. Que des femmes et des hommes qui chaque jour avouent au Père leur malaise, leur problème, leur faute, tout en espérant que cet amour du Père les transforme pour toujours. Loin des idoles, tout près d’une relation toujours plus amoureuse.
Mario Bard
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