Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 3 février 2019
Un cœur trinitaire qui veut servir!
Le cœur de Dieu est un baume. Sa bonté éternelle est un baume. L’Évangile et Jésus, son porteur, annonceur et répétiteur pour des siècles à venir, sont un baume. L’Esprit Saint est un baume.
Alors, pourquoi sommes-nous si durs d’oreille? Le Dieu de la vengeance n’est plus. Il est « … lent à la colère et plein d’amour… » déclare déjà un extrait de l’un des Livres du Premier Testament. La révélation continue dans cet extrait du Livre d’Isaïe lu dans nos Églises la semaine prochaine. Rien n’est plus simple que de comprendre : Dieu ne partage pas notre propension à la haine, à la peur et à l’amour du chaos pour régner. Dieu ne se laisse pas tromper contrairement à d’autres qui ont préféré la « Trumperie » aux jours meilleurs.
Il est écrit dans l’excellente traduction du livre « Fear » — Peur, Éditions du Seuil – de Bob Woodward (deux prix Pulitzer dont l’un sur Nixon et le Watergate), que le président croit que le vrai pouvoir est la « peur ». Sa technique est de faire peur et de créer le chaos. De diviser pour mieux régner. Si cette manière de diriger est vieille comme le monde, nos démocraties croyaient bien avoir traversé quelques étapes ces 100 dernières années pour mieux s’en éloigner. Le baby-boom et la prospérité d’une classe moyenne modeste, mais dont les capacités d’avancer étaient réelles ont permis d’éclairer le monde d’espoirs et de joies jusqu’ici insoupçonnées. Alliées à la science de la guérison des maladies physiques de plus en plus grande – les maladies coronariennes sont de mieux en mieux traitées par exemple – et à des sciences humaines qui comprennent de mieux en mieux que l’humain n’est pas un moule à remplir, mais bien une diversité à respecter, notre monde a vraiment évolué, j’en suis profondément convaincu.
Mais voilà; certains esprits chagrins et certains savants qui ne savent rien, mais accrochent leur diplôme sur les murs (le film Boy Erased-Garçon effacé, sorti en 2008, donne un très bon exemple), voudraient que l’on revienne en arrière et que l’on redevienne : peureux, vindicatifs, vengeurs, racistes, xénophobes, inégalitaires, méritoires à l’excès, pleins d’avarice et imbus de soi-même. Des leaders savent que, pour mieux régner et donc se sentir plein de pouvoir et non de service. Peut-être est-il mieux d’en tuer quelques-uns pour que vive le peuple? (Où aies-je entendu cette pensée? 😉
Les gens de Nazareth sont furieux contre l’un des leurs parce qu’il ne peut faire les miracles qu’il a faits à Capharnaüm. Pourtant, si les habitants acceptaient réellement d’entrer dans une attitude d’ouverture quant à ce que Ieshoua veut dire, mais surtout incarner, ils seraient certainement, eux aussi, enchantés d’assister, de voir et de vivre quelques-unes des merveilles qu’il donnait en abondance.
La bonté de Dieu est accessible et abondante 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Rien n’est fermé, Jésus ouvre la porte et le Père et l’Esprit donne en abondance! La question est la suivante : avons-nous foi en cette abondance d’amour, de pardon et de guérison? Bien sûr, nos luttes intérieures sont grandes et difficiles. Mais… laissons-nous vraiment la Trinité nous envahir pour, doucement, brusquement ou quotidiennement, entrer dans un monde réellement amoureux? Un amour qui s’inscrit dans la durée et l’abondance de service. Certes douloureux, mais essentiel. Sommes-nous prêts? Ou bien serons-nous de ceux et celles qui portent la Trinité au bord du précipice pour la mettre à mort? Bonne semaine.
Mario Bard
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