Mon grain de sel

Grain de SelMon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 14 avril 2019

par Mario Bard

« Si toi aussi tu avais su en ce jour lapproche de la paix… »

L’entrée triomphale de notre Seigneur Ieshoua à Jérusalem est un moment de fête sans nul autre pareil. Pour les Québécois d’aujourd’hui, c’est un peu comme quand Céline Dion s’annonce en ville. Un air de fête se pare de la ville et les cœurs se sentent plus légers.

Là s’arrête la comparaison puisque Ieshoua s’annonce comme un prophète qui, par amour, dénonce les travers de ceux et celles qu’on considère comme les héros du temps. Pour le peuple juif, pharisiens, scribes et chefs religieux avaient la cote. Et ils le savaient… l’égo qu’ils avaient dans les affaires de Dieu était disproportionné par rapport au véritable travail terrain qu’ils effectuaient.

D’aucuns verront peut-être des similitudes avec les hautes autorités de traditions religieuses d’aujourd’hui : je crois qu’ils auront raison. Et si l’on veut parler de la tradition chrétienne, où certains prédicateurs se sont usurpé le nom de Ieshoua afin d’asseoir leur pouvoir intellectuel et je ne sais quels autres problèmes narcissiques compulsifs, vous aurez compris que Ieshoua n’aurait pas fait non plus dans la dentelle s’il avait marché à Rome ces jours-ci, autour du Vatican…

Ou bien encore dans le grand empire états-unien, où des millions de chrétiens fondamentalistes se croient dans leur plein droit de prôner que Donald Trump est un envoyé de Dieu qui assurera, entres autres par ces politiques en Israël ou encore son fameux « Muslim ban », qui empêche les victimes d’une guerre produite par les occidentaux – la Syrie – de rentrer dans son propre pays, de voir la venue du Messie.

Mais… le Messie tant attendu : il est venu! Personnellement, je crois qu’il revient chaque jour. Et, il est essentiel que nous ouvrions nos yeux à se venue aujourd’hui dans nos milieux. Lorsqu’un pauvre frappe à la porte. Ou bien encore, lorsqu’un réfugié nous apprend que nos administrations occidentales ont provoqué la fuite de millions de personnes par leur politique de silence complice avec des multinationales, comme en République démocratique du Congo, afin de favoriser le pillage de l’Afrique. Ou bien encore, lorsqu’une femme nous apprend que son conjoint la bat, mais que nous utilisons le nom de Dieu pour allonger son calvaire aux mains d’un homme qui mérite la prison.

Notre monde a besoin que, chaque jour nous accueillions triomphalement le Messie Ieshoua en notre cœur. Si nous suivons et mettons en pratique ses paroles fondamentales de justice, de guérison et d’amour, nous serons aussi mis sur des croix. Nos douleurs d’amours seront réelles. Dans la prière, n’oublions jamais de nous mettre en communion avec celui qui peut tout, mais qui n’est qu’amour. Car, dans ces combats, la haine veut toujours s’introduire en se mettant un manteau d’idéologie ou bien celui de vedette à la mode du moment. On perd le fil…

En notre cœur, prions pour garder toujours en notre cœur cet amour de Ieshoua, fils. L’Esprit qui lui permet d’agir avec force, innovation et amour. Le Dieu qui est son père, sa mère, Amour inconditionnel qui jamais ne se tarit.

Belle montée pascale à vous. En acclamant le Messie, n’oubliez jamais que nous risquons aussi, par nos actions et nos failles, de le mettre sur la croix. N’oublions jamais que Pierre a renié trois fois, et par amour et par miséricorde infinie, Ieshoua lui a redonné vie. Ouvrons nos yeux, et ne soyons pas ceux et celles à qui l’on dira :
« Si toi aussi tu avais su en ce jour lapproche de la paix… »

Mario Bard

 

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