Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 17 mai 2015
par Mario Bard.
Prosélyte d’amour, par l’action et la confiance
Il est spectaculaire de constater les effets de la foi sur les disciples de Ieshoua de Nazareth, devenu Christ par la résurrection que le père lui a donnée, et l’amour qu’il a lui même consentit librement sur la croix. Du moins, tel que le décrit l’évangéliste.
En fait, je me suis toujours demandé : en quoi consiste le croire mentionné dans cet Évangile? Qu’est-il demandé de croire? Est-ce que nous devons mettre de l’avant le nom de Ieshoua, ou encore, mettre de l’avant une action enracinée dans la croyance de Ieshoua, et qui dépasse le Nom, mais est toujours ancrée dans son Esprit?
Complexe? Je pense aux missionnaires qui parcourent le monde. Leur vision de la mission – du moins chez les catholiques – a bien changé. Elle consiste maintenant à être présent aux besoins des gens, à leurs vies, à ce qu’ils sont, à ce qu’ils vivent. Nous ne sommes plus dans un esprit de prosélytisme exacerbé, mais bien dans une façon de penser le monde qui se forge d’abord par une action inspirée de l’Esprit Saint.
Tout dernièrement, j’interviewais une religieuse qui travaille en Équateur depuis plus de 25 ans. Au lieu de proclamer Ieshoua dans des hautparleurs, elle accompagne les gens dans les défis qu’ils rencontrent chaque jour. Bien sûr, elle ne cache pas son allégeance à ce Dieu de l’Évangile et à son fils Ieshoua. Mais, elle porte un témoignage quotidien au lieu de faire de grands discours. Elle montre l’exemple comme on dit.
Et cela porte des fruits qu’elle-même n’aurait pas soupçonnés. Ainsi, des femmes lui ont demandé de commencer un groupe d’étude de l’Évangile. Au fil du temps, elles sont devenues des références dans leurs quartiers. En particulier, on leur demande de soutenir les familles endeuillées.
Les gestes spectaculaires tels que décrits dans l’Évangile d’aujourd’hui ont un impact certain. Mais, rien ne peut remplacer la présence aimante qui émane des chrétiens et des chrétiennes. Le don d’une vie analysée avec l’esprit de l’Évangile est une forteresse contre bien des tracas, et devient source pour des vies qui peuvent se laissent transformer.
Comment prêcher? Par l’exemple d’abord. Par cet Esprit qui nous inspire quand nous le laissons travailler nos cœurs endormis ou durcis par le trop-plein de soucis. Le défi est grand, puisqu’il n’est pas facile de prendre le temps d’être aimé par ce Dieu invisible.
Par contre, tant de gens au fil des siècles ont été des témoins, des exemples de cet Esprit en marche, que nous pouvons aussi tenter l’expérience de la confiance en un monde plus humain. En se laissant inspirer par lui. Assis à la droite du père, Ieshoua veille sur nous. Son esprit nous traverse, et nous pouvons oser marcher comme l’un ou l’une de ses disciples. Sans peur et avec les gestes qui sont les plus appropriés pour le temps, l’évènement et la personne rencontrée.
Croire, pour aujourd’hui, avec l’Esprit du toujours éternel amour donné librement par Ieshoua : c’est ce qu’il nous est simplement demandé.
Mario Bard
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