Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 6 mars 2016
par Mario Bard.
Quand la politique devrait écouter la parabole…
Le rôle de l’Église : réconforter, donner de la miséricorde, consoler, donner de la miséricorde, guérir, donner de la miséricorde, vêtir, donner de la miséricorde, nourrir, donner de la miséricorde, etc.
La liste choses à faire est longue. Mais, la seule qui devrait être constante, qui revient et qui fait partie de l’ADN même du chrétien est certainement la miséricorde. Un chrétien sans miséricorde, c’est comme une tornade sans vent : ça n’existe pas.
Pourtant, Dieu sait à quel point nous en manquons. Heureusement qu’il existe ce père dont Ieshoua parle à profusion; que ferions-nous sans lui? Que serions-nous sans lui?
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Aux États-Unis, le temps des barbares est arrivé. Ceux qui se prennent pour des sauveurs du monde; ceux qui se présente comme des loups, gentils et jolis au dehors, mais prêt à tuer au premier mouvement de la victime : le faible, l’impuissant, le perdu, celui ou celle qui aime le noir et le blanc parce que la peur fait partie de sa vie.
Le grand barbare en chef? Donald Trump lui-même. Et Ted Cruz, qui sous des dehors de sollicitude et de christianisme, se réclame d’une ligne dure qui, l’histoire nous l’apprend si on l’étudie consciencieusement, ne produit rien d’autre que la misère. Les politiques que ces deux aspirants présidents veulent mettre en place n’ont rien de nouveau. Elles puent la barbarie du plus fort. Par exemple, Trump et son mur entre le Mexique et les États-Unis. Rien ne divise plus qu’un mur dressé entre deux nations. Surtout quand l’une est exploitée par l’autre. Où est le dialogue nécessaire à la construction d’un monde meilleur? Où se trouve la volonté de créer des ponts qui augmenteront la prospérité des deux côtés de la frontière?
Cruz, qui invoque la bénédiction de Dieu sur tout ce qui lui est favorable ressemble davantage à un roitelet imbu de lui-même qu’à un président prêt à soutenir la veuve et l’orphelin. Toutes les coupures qu’il annonce dans les appareils gouvernementaux américains, éducation incluse, ressemblent au démantèlement de l’État que nous fait vivre actuellement le gouvernement du Québec. Et, en comme efficacité, on a déjà vu mieux.
En fait, le problème de plusieurs de nos gouvernants et des aspirants successeurs en est un d’attitude. Veulent-ils servir ou bien sont-ils intéressés par le pouvoir et les honneurs qui l’accompagnent?
Et puis, cette invocation à Dieu, que contient-elle? Autant Trump que Cruz clament être chrétiens. Quel est leur christianisme? Un véritable engagement envers les plus pauvres ou bien des pansements aux problèmes qu’ils vivent? Et les prisonniers? Seront-ils soutenus dans une véritable démarche de réinsertion ou bien seront-ils laissés à eux-mêmes, croupissant dans un système carcéral qui coût plus 73 milliards de dollars par année au gouvernement américain?
Qui sera le père de la parabole? Qui donnera son amour sans réserve? Qui écoutera les plus faibles de la société afin qu’ils marchent de nouveau avec leurs frères et sœurs? Qui?
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Ce petit laïus politique n’a rien de savant. Mais, je constate que, malgré qu’ils se réclament de Dieu, des candidats aspirants présidents n’osent pas devenir plus proches de l’Évangile et de ses valeurs. Leur voie est celle de la supposée grandeur de Dieu : or, applaudissement à tout rompre de la foule, cracher sur son adversaire avec le fiel disponible dans le cœur de la haine…
C’est triste.
J’espère qu’un vrai vent de changement fera en sorte que les idées de services que mettent de l’avant les candidats aspirants du côté démocrate seront entendues.
Car, du moins dans le discours, elles se rapprochent du cœur de ce Dieu qui, sans jamais s’arrêter, veut nous aimer jusqu’au bout. Un meilleur partage des richesses, de l’éducation accessible et gratuite, de meilleures conditions de travail pour tous, un accueil de « l’étranger » qui est inclusif, etc.
Le Dieu de Jésus est pleinement représenté dans cette parabole. Savons-nous le représenter dans nos vies et faire en sorte que nos systèmes de vie, notre organisation de la vie en société reflètent pleinement ce Dieu de la compassion infinie?
Mario Bard
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