Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 1er mai 2016
par Mario Bard.
Une Parole pour vivre
Garder la parole. Apprendre à marcher avec elle. Comme un bonheur qui scintille. Laisser pénétrer les rayons de la Parole de Dieu en soi. Qu’elle soit présente et sans ambages dans mon cœur.
Tous les jours.
Aux jours de bonheur comme aux jours de malheur. Une Parole de Dieu tous les jours pour soutenir le chemin difficile. Une Parole de Dieu dite en dehors des chemins droits. Une Parole de Dieu dite également – osons-le! – dans les chemins tortueux que nous traversons et qui imprime en nous le goût de donner et de vivre.
Une Parole de Dieu qui n’est pas dite seulement aux jours de fête et le dimanche. Une Parole de Dieu qui n’oublie pas de se dire, malgré la fatigue, la persécution, la maladie, le non-sens de certains de nos choix, la dure réalité des orgueils qui se rencontrent et luttent, jurant la perte de l’autre. Éternelle vengeance qui ne prend jamais ses racines dans le Dieu de l’Évangile. Dire le contraire est un blasphème plus grand que le meurtre.
Une Parole de Dieu qui se tue parfois sur les bords de nos limites. Qui éclate en mille morceaux et devient difforme parce que pleine de nos tortures. Mais, étrangement, jamais totalement morte. Jamais totalement enterrée par le désespoir.
Quand elle est mâchée, mastiquée, apprise et tracée dans notre cœur – par cœur! –, la Parole de l’Évangile ressuscite toujours dans un coin de notre cœur.
De là l’importance de l’apprendre par le cœur, aux jours où tout va bien. Pour qu’aux jours de ténèbres, elle surgisse de nulle part et soit notre soutien; au cœur de l’obscurité.
***
« Je vous donne ma paix. » Je me souviens avoir traversé des jours sombres, à la recherche de l’amour. Je me souviens que rien ne pouvait satisfaire mon appétit pressant d’être aimé, apprécié, « idoler »… Puis, dans un coin sombre, quand tout semblait désespéré, surgissait une phrase d’amour laissée par la pratique régulière des chants de Taizé.
Bien au-delà du péché sombre et pervers qui voulait dominer mon âme, et au-delà des gestes qui nous blessent à vie, les chants me rassuraient. Jamais mon Dieu ne m’abandonnerait. Malgré le mauvais théâtre de parodie d’amour, rien ne serait jamais plus fort que cette paix donné un jour par Ieshoua.
Une paix donnée, même au cœur de l’enfer où Ieshoua, descendant de la croix, vient me donner par sa main tendue, pour toujours.
***
Quand Ieshoua parle, il me souhaite la paix. Il me donne la paix. Son nom même veut dire
« Dieu sauve ». Ce Dieu… bonté, demeure éternelle d’accueil, rieur, joyeux, consolateur, guérisseur… Comment puis-je vivre avec lui? Comment puis-je devenir un meilleur disciple? Plus près de Lui, de son invitation à devenir, d’inspiré, inspirant.
Mario Bard
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