Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 26 juin 2016
par Mario Bard.
L’éternité commence… maintenant!!!
Notre ignorance de ce qu’est le Royaume de Dieu est grande. Et il y urgence à annoncer la venue de ce Règne. En français, lorsque l’on dit le mot Royaume, on pense à un château superbe, des robes et des habits magnifiques, un roi, une reine. Le faste apparaît. Mais, qu’en est-il de ce Règne annoncé par Ieshoua?
Si nous sommes attentifs aux signes du Dieu de l’Évangile, il est déjà là. Par exemple, les petits gestes d’attention aux autres. Par exemple, le choix d’une société de ne pas laisser l’économie détruire les plus petits. Par exemple, le choix d’accueillir et d’intégrer les différences. Par exemple, mon sourire quotidien au monsieur qui quête sur le coin de la rue. Il y a des milliards d’exemples qui n’ont rien de bien étincelant, mais qui font toute la différence.
Mais voilà. Nous sommes présentement trop occupés à redresser les chiffres et à les balancer pour que, de l’extérieur, tout paraisse bien. Le maître argent gagne du terrain de plus en plus. Il y a urgence d’agir et de crier sa foi forte en une vie qui est plus forte que l’économie triomphante et dont les règles sont conçues pour les plus forts.
Il y a urgence de crier son indignation. Pourquoi les mieux nantis oublient de partager?
Ils sont trop occupés à enterrer leur mort. À célébrer le génie de nos sociétés technologiques. À vendre des armes et à exploiter des mines pour gonfler le rendement de leurs plans d’épargnes… À se prendre pour des demi-dieux…
Pendant ce temps, 65 millions de réfugiés et de déplacés fuient la violence des guerres et des conflits. L’équivalent de la population de la France… Mais, nous n’en avons cure. Nous sommes occupés à enterrer nos morts.
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Mon père aimerait que nous fassions la fête lors de son enterrement. Juste avant de partir, il nous disait de ne pas pleurer, car son espoir était de trouver dans cette nouvelle vie un monde meilleur. Une éternité remplie des promesses de bonheur qu’il avait commencé à bâtir ici sur terre. Une éternité remplie de ce service qu’il donnait tant aux autres, sachant qu’un don de soi, si petit soit-il, est une fleur semée dans le coeur, qui grandit pour l’éternité.
Non, nous n’enterrerons pas un mort. Nous célébrerons la vie de service, inspiré du don!
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Il y a une urgence. Ne l’oublions pas aujourd’hui. Dans un sourire donné à quelqu’un qui en a besoin. Dans le petit geste de service, si futile et superflu nous apparaisse-t-il. Pour l’autre, il peut représenter l’ouverture vers une éternité bienheureuse qui commence aujourd’hui.
« Non rien de rien, non je ne regrette rien », chantait Édith Piaf. « Car ma vie, car mes joies, aujourd’hui, ça commence avec toi! » C’est ce que je nous souhaite.
Mario Bard
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