Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 24 juillet 2016
par Mario Bard.
Dieu, un Père d’amour. Point.
Le Dieu de l’abondance. Le Dieu qui donne sans compter. Le Dieu qui aime par-dessus tout. Le Dieu qui pardonne. Voilà celui que Ieshoua invite à prier. Un Dieu qui se fait proche de nous, qui n’hésite pas à donner le meilleur. Loin des images effrayantes qui circulent présentement. Lesquelles? Voyage au pays de cons.
Voici deux exemples de ces chefs religieux ayant choisi l’image d’un Dieu qui a tout de la bête. D’abord, un imam affirme à des enfants quasi incrédules que Allah les changera en animal s’ils écoutent de la musique. Chien ou porc, selon la gravité de la musique. Je vous jure, faites un tour au pays des réseaux sociaux! Puis, il y a toujours des télé-évangélistes qui sont prêts à prédire avec exactitude que la fin du monde arrivera dans quelques heures. Il faut donc se préparer activement afin d’être sauvé. Mais, pour ces prédicateurs au ton menaçant, Dieu ne peut les sauver que s’ils écoutent la voix de la morale chrétienne. Tous les autres humains, qu’ils affirment pourtant créés par Dieu, passeront au hachoir, à la moulinette, ou je ne sais quel instrument. Vous doutez? Cherchez sur les réseaux sociaux et vous serez surpris du nombre de Pasteur – Pasteur… Ah oui? – qui transforment Dieu en tyran.
Est-ce que ces gens ont bien compris ce qu’affirme Ieshoua de Nazareth tout au long de l’Évangile? Ont-ils seulement médité les épisodes du Fils prodigue, celui de la femme adultère ou encore, celui d’aujourd’hui?
Je ne sais d’où provient cette peur. Pourquoi soutiennent-ils avec tant de ferveur que Dieu est un père bon, mais qui a ses limites? Ah oui? Lesquelles? N’est-il pas le Dieu lent à la colère et plein d’amour? Et les limites, pourquoi les place-t-elle là où Ieshoua de Nazareth les dépasse toujours?
Beaucoup de questions montent en moi lorsque je regarde le monde d’aujourd’hui. Les uns affirmant qu’il n’y a plus de Dieu ou bien qu’il n’a jamais existé. Les autres soutenant que l’incroyance est une porte vers l’enfer.
Heureusement, il y a Dieu.
En effet, quand on lit cet Évangile, on découvre une douceur qui nous dépasse. Une tendresse maternelle, de celle qui fait même dire à certains chrétiens « Père-Mère » quand ils prient le Notre Père.
C’est avec ce Dieu d’amour que j’essaie de marcher chaque jour. Lorsque nous avons prié au Salon funéraire lors des trois rencontres pour dire merci à la Vie de petit papa Jacques, c’est le Notre Père qui a fait l’unanimité. Personne ne connaissait les autres prières… sauf celle-ci. Et ceux qui ne s’en souvenaient plus en avaient une idée assez claire pour finalement s’en le dire un peu et le prier. Comme si le Notre Père était imprimé dans leurs cœurs.
***
À l’heure où la noirceur semble envahir ce monde; attentats répétés en France, en Irak, au Pakistan, et ailleurs; des messages haineux recommencent à être à la mode sur les réseaux sociaux; les républicains élisent un candidat présidentiel qui intimide, insulte et bannit; quand des amis Facebook partagent le message de haine des partis nationalistes montant…
À l’heure où cette noirceur monte, la seule prière qui me rassure me permet de recentrer mon cœur au cœur de l’Évangile, de rester connecté à la source d’amour avant que de tomber dans le péché de haine, c’est le Notre Père.
Ce Père qui aimerait, comme une Mère, nous prendre tous et nous porter dans ses bras, dans son cœur. Amen.
Mario Bard
Louise Pelletier
Merci pour votre réflexion.
Je trouve très juste, très beau et recentrant comme texte.
En espérant que plusieurs personnes puissent le lire.
De mon côté je vais le partager avec mes proches.