Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 21 août 2016
par Mario Bard.
Une droiture… pour l’amour des autres
Qu’est-ce qui est difficile pour l’être humain? Se battre dans la guerre et nourrir les conflits par la vente d’armes? Ou bien essayer de passer par les voies diplomatiques qui, au fil de l’histoire, ont probablement empêché la mort de millions de personnes et préserver le patrimoine bâti?
Qu’est-ce qui est difficile pour l’être humain? Donner tout ce qu’il a déjà à celui ou celle qui est riche à craquer sous le prétexte qu’il ou elle le mérite? Ou bien, donner tout ce que nous avons pour que celui ou celle qui a faim ait le minimum pour avancer dans la vie, au-delà de la pensée des mérites et des « je le vaux bien »?
Qu’est-ce qui est difficile pour l’être humain? Se venger de ce que l’autre m’a fait endurer? Ou bien entrer dans la démarche du difficile pardon?
Des milliers d’exemples et de compositions sont possibles. Faites les vôtres.
Une chose est sûre : personne ne peut s’asseoir sur ses lauriers. Ainsi, quand Ieshoua indique qu’ils « viendront du levant et du couchant », il semble indiquer à ses coreligionnaires qu’ils n’ont aucun monopole sur la question du Salut, malgré le statut de peuple choisi. Personne n’a de supériorité dans le Règne de Dieu, sinon celui ou celle qui agissent avec droiture.
Ieshoua semble se foutre de la race, de la religion, du compte en banque, de la situation sociale et du niveau d’éducation. Ce qu’il cherche pour son Royaume, c’est la droiture; ce qui semble paraître important pour Ieshoua, c’est d’agir avec droiture. Mais alors, la grande question est de savoir ce que signifie « agir avec droiture » pour le Christ.
Du côté du web, on nous donne des milliers de choix. En faisant une recherche rapide, un site nommé Enseigne moi recense 94 endroits dans la Bible où apparaît le mot Droiture. Un exemple me semble résumer ce que pourrait être la droiture selon Ieshoua de Nazareth. Dans Ézéchiel, on peut lire : « Si le méchant revient de sa méchanceté et pratique la droiture et la justice, il fera vivre son âme. »
Droiture… être droit, agir avec la pureté de son cœur. Être droit au sens de ce Dieu de l’Évangile, ce n’est pas toujours respecter la loi des humains. Par exemple, doit-on placer son argent dans les paradis fiscaux? Certaines formes de placements sont légales. Mais, moralement, elles sont très discutables… Tout l’argent qui n’est pas imposé échappe au trésor public.
Dans une société qui a décidé de se donner des services sociaux pour soutenir les plus faibles, certains décident de couper les vivres; ils considèrent qu’ils donnent assez. Conséquence? Les travailleurs de la classe moyenne-pauvre et ceux de la classe moyenne aisée paient – en proportion – davantage d’impôt que les plus riches. Ici, la loi permet quelque chose. Mais, la loi est-elle droite? Laissez-moi en douter. Elle éloigne d’un partage équitable des richesses que la société, dans son ensemble et par son activité économique, sociale et culturelle, permet de créer.
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La droiture au sens de Dieu? Une occasion de devenir meilleur. Une occasion de partager. Une occasion de construire un monde meilleur. Et ce, malgré les critiques de ceux et celles qui oublient l’autre… au risque de la croix, choisie par amour.
Mario Bard
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