Évangile du dimanche 2 octobre 2016

Évangile du 27e dimanche du temps ordinaire (année C), selon le récit de Luc (17, 5-10)Du pain sur la table

5 Les apôtres disent au Seigneur:
Augmente en nous la confiance.

6 Le Seigneur dit:
Si vous aviez de la confiance, gros comme une graine de moutarde,
vous diriez à ce sycomore: « Déracine-toi et plante-toi dans la mer. »
Et il vous obéirait.

7 Lequel d’entre vous, s’il a un esclave qui laboure ou qui garde ses bêtes,
lui dira à son retour des champs:
« Va vite te mettre à table! »

8 Non! mais il lui dira:
«Prépare-moi à dîner. Mets-toi en tenue et sers-moi.
Après quoi, toi, tu mangeras et tu boiras.»

9 Est-ce qu’il a gratitude pour l’esclave qui a fait ce qui était prescrit?

10 De même pour vous:
quand vous aurez fait tout ce qui vous était prescrit,
dites: « Nous sommes des serviteurs sans salaire.
Nous avons fait ce que nous devions faire. »


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Le commentaire du pain sur la table,

par Georges Convert.

Nos deux petites paraboles se trouvent dans la grande section du récit de Luc
qui raconte la montée vers Jérusalem.
Dans cette section, Luc a logé de nombreux enseignements
qui disent la règle de vie exigeante des disciples de Jésus.
Le début de notre chapitre 17 (1-4) admet
que vivre selon les préceptes de Dieu est difficile et qu’on peut chuter:
    En face des trahisons de l’amitié, des infidélités de l’amour, des mensonges calomnieux,
la réaction première, instinctive, est souvent celle de la violence physique ou verbale.
Pardonner, ce sera de renoncer à réagir par la violence à la violence qui nous est faite.
Cela peut nous sembler impossible… au-dessus de nos forces humaines!
Est-ce pour avoir la force de ce pardon inconditionnel
que les apôtres demandent à Jésus d’augmenter leur foi?
Les apôtres disent au Seigneur: Augmente en nous la confiance.
On traduit habituellement: Augmente en nous la foi.
Mais il ne s’agit sans doute pas ici d’augmenter notre foi en l’existence de Dieu.
Il s’agit moins de « croire que » Dieu existe que de croire en Lui,
de faire grandir notre confiance en Lui.
Mettre sa confiance en Dieu,
c’est puiser en Lui la possibilité d’agir comme Lui, avec Lui et par Lui.
La foi dont il est question ici ne grandit pas à force d’études sur Dieu.
Elle est essentiellement une ouverture à l’amour de Dieu pour nous,
un accueil de son amour.
Ce que les apôtres demandent,
c’est que Jésus leur transmette cette confiance en Dieu qui est la sienne.
«Tu nous demandes de pardonner comme seul Dieu peut le faire
et comme nous te voyons le faire.
Aide-nous à puiser en Dieu cette force de pardonner,
de faire ce qui nous est impossible, à nous humains.»

Si vous aviez de la confiance, gros comme une graine de moutarde,
vous diriez à ce sycomore: «Déracine-toi et plante-toi dans la mer.»
Et il vous obéirait.

La graine de moutarde est parmi les plus petites des semences
et le sycomore est un arbre réputé indéracinable.
L’image peut nous surprendre.
Mais il ne s’agit pas d’une recette pour faire des prodiges:
Jésus n’a jamais transplanté de sycomore dans la mer.
Il n’a fait des miracles que pour sauver des êtres humains,
pour les remettre debout, en vie et en faire des fils et des filles du Père.
    Peut-on trouver un sens symbolique à cette image?
On sait que la mer, dans la Bible, est le symbole des lieux du mal:
c’est-à-dire l’endroit des forces de mort.
L’image veut-elle suggérer
que Dieu est capable de faire à nouveau surgir la vie, là où se trouve la mort.
C’est une belle image pour dire la force du pardon divin:
un pardon qui peut faire rejaillir l’amitié, l’amour sur ce terrain de mort
que sont la trahison, la violence, la haine.
«Si tu fais confiance à Dieu, alors Dieu te permettra de réaliser ce qui te semblait impossible.
Il te rendra porteur de vie pour celui qui se détruit par l’alcool depuis des décennies;
il te fera porteur d’espérance dans une Église désespérée de voir les jeunes la quitter, l’ignorer;
il te fera porteur de paix dans un milieu de travail où il n’y a que compétition, conflit et suspicion;
porteur de paix dans ce conflit dramatique entre Israéliens et Palestiniens,
entre Irlandais protestants et catholiques…»

    Combattre ce mal ne peut relever de notre seule volonté.
Nous sommes tous trop en manque d’amour, en déficit d’amour,
pour que nous soyons -seuls- tellement féconds d’amour
que nous puissions anéantir le mal.
Il faut unir notre volonté à celle de Dieu.
Non pas qu’il nous faille attendre que Dieu agisse miraculeusement à notre place.
Jésus a toujours combattu cette vision d’un Dieu qui nous sauverait sans nous.
Il n’a pas voulu être le messie qui déchargerait chacun de ses responsabilités.
Mais toute action, si elle veut être porteuse de vie, doit être faite par l’amour.
Et l’amour n’est présent que dans la communion de deux êtres:
jamais dans un être solitaire.
    Agir par amour et combattre le mal ne peut se faire que si l’on est
dans une communion d’amour avec Celui qui est la source de l’amour: Dieu le Père.
C’est en Lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être…
car nous sommes de sa race,
  disait Paul aux gens d’Athènes (Ac 17,28).
Et la première lettre de Jean traduira cela en disant:
Quiconque aime est né de Dieu… car l’amour vient de Dieu  (1Jn 4,7).
Demander qu’augmente en nous la foi,
c’est donc demander la force de nous ouvrir à l’amour de Dieu.
Alors ce qui est impossible à l’être humain solitaire,
sera possible à l’être humain animé et inspiré par Dieu.
Nous sommes des serviteurs sans salaire.
Nous avons fait ce que nous devions faire.

Cette puissance de la communion avec Dieu a dû être une expérience forte
pour les premiers chrétiens.
En effet, des gens étaient profondément transformés
par la rencontre de Jésus et de son Évangile:
des riches, tel Zachée, tel Barnabé, partageaient leurs biens (cf. Lc 19,8; Ac 4,36-37);
d’autres, tel Philémon, se mettaient à traiter en frères leurs esclaves (lettre à Philémon);
des chrétiens qui étaient Juifs accueillaient des païens dans la communauté
sans imposer la circoncision comme condition à leur entrée (cf. Ac 15,19-20).
La grâce de Dieu était à l’oeuvre et la foi chrétienne progressait
à travers tout l’empire romain.
Pour les apôtres la tentation pouvait se faire jour
de s’attribuer le mérite des succès de leur apostolat.
C’est peut-être à cette tentation
que les premiers chrétiens ont pu appliquer la petite parabole du serviteur.
    Les spécialistes sont divisés sur la façon de traduire le qualificatif
qui est donné aux serviteurs au verset 10:
«Nous sommes des serviteurs inutiles, des serviteurs quelconques, de pauvres serviteurs.
Nous avons fait ce que nous devions faire.»

Le mot grec a-chreios  est difficile à traduire parce qu’il peut avoir plusieurs sens:
Son premier sens est: inutile.
Il décrit quelque chose ou quelqu’un d’inutile, d’inefficace.
Mais cette traduction est difficilement compatible avec la description du serviteur:
en effet il a labouré ou gardé le troupeau tout le jour
et, à son retour, il prépare le souper et sert son maître.
Le serviteur a bien rempli son devoir, il a fait ce qu’il devait faire.
Certaines traductions disent: nous sommes des travailleurs quelconques.
La note de la Tob (traduction oecuménique) dit qu’une traduction littérale serait: bons à rien.
«Le contexte, où le serviteur est tout de même utile, montre que cette expression est forcée.
Mais elle s’applique parfaitement aux disciples: nul n’est indispensable au service du Seigneur.»

    Ces traductions comprennent donc
que les serviteurs de Dieu ne doivent pas se croire indispensables.
Pourtant, pour ne reprendre que le registre du pardon, Jésus n’a-t-il pas dit:
«Recevez l’Esprit Saint; ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis.
Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus»
  (Jn 20,22-23).
N’a-t-il pas fait ainsi de ses disciples les relais indispensables du pardon de Dieu?
    Mais on peut aussi trouver le mot a-chreios
au sens de quelqu’un qui est sans profit, sans solde.
Ce sens est peut-être le plus proche de ce que Jésus veut dire
puisqu’on parle ici de serviteur (esclave)
et non d’ouvrier, comme dans la parabole de l’enfant prodigue.
    Le mot grec doulos  (littéralement esclave) pourrait peut-être
traduire le serviteur « sans salaire » qui existe à l’époque de Jésus.
En effet, celui-ci est un travailleur
qui, pour payer sa dette, a dû vendre sa force de travail.
Il ne reçoit donc que le gîte et le couvert, mais aucun salaire.
Jésus prendrait cette comparaison pour dire
que les apôtres ne font que leur travail puisqu’ils appartiennent à Dieu leur maître.
Ils sont comme les esclaves qui n’attendent pas de salaire.
Un texte d’Antigone de Socho, un rabbi vivant 300 ans avant Jésus,
dit quelque chose de très proche de notre parabole:
«Ne soyez pas comme les serviteurs qui servent leur maître
dans l’intention de recevoir une récompense,
mais soyez comme des serviteurs qui servent leur maître sans cette intention»
(Pirqé Abot 1,3)
    D’autres traductions de ce texte disent même: «à condition de ne pas recevoir de récompense»
ou bien encore «sans attendre aucune rémunération».
«Le serviteur a été utile et a bien fait son travail, mais il ne doit pas en attendre du profit.
Quand on a bien fait son travail, qu’on a été très utile au service du Seigneur,
on n’a pas à en attendre une récompense.
Et si le maître veut nous donner une récompense,
nous pourrons alors la recevoir avec la joie étonnée de celui qui reçoit un cadeau»

(La Bible et son message,  #143, p. 4).
    Nous retrouvons ici le message constant de Jésus:
tout ce que nous faisons doit être fait avec une totale gratuité.
Et cela, contrairement à la façon de voir
et d’agir de nombreux pharisiens de son temps
pour qui la religion se situe au plan des mérites et du droit à la récompense.
Bien des auditeurs de Jésus étaient des « croyants-teneurs-de-livres »,
c’est-à-dire faisant sans cesse leurs comptes avec Dieu:
j’ai prié tant de temps, j’ai fait tant de bonnes actions… donc Dieu va me récompenser.
N’est-ce pas aussi le sens que peut prendre l’expression: Il faut faire  son salut?
Et, s’il survient une épreuve, n’est-on pas porté à maugréer contre Dieu:
Je ne mérite  pas cela!
    Or la vraie relation à Dieu ne sera jamais
une police d’assurance sur la vie, présente et éternelle.
Non que Dieu n’ait pas de reconnaissance, non que Dieu ne récompense pas…
mais, lorsqu’Il le fait, cela n’est jamais en retour de quelque bonne action, comme un dû.
    La récompense qui vient de Dieu est, elle aussi, purement gratuite,
en ce sens qu’elle est l’expression de sa bonté
et non quelque chose qu’Il nous doit en stricte justice.
La récompense donnée par Dieu ne viendra jamais comme un dû,
mais toujours comme un cadeau inattendu, « inespérable ».
Tout ce que Dieu fait pour nous est de l’ordre de la pure bonté, d’une générosité sans calcul.
Il ne peut jamais y avoir de droits à être aimé.
Un tel droit anéantirait l’amour qui ne peut être que gratuité.
L’amour dont Dieu nous aime s’appelle précisément la grâce.
Dieu nous aime parce qu’Il est amour et non parce que nous sommes aimables.
Et l’amour de l’être humain pour Dieu est qualifié d’action de grâce.
    Paul reprendra ce même enseignement, lui qui sans cesse dit à ceux
qu’il évangélise qu’il agit en vertu de la grâce que Dieu lui a donnée  (Rm 12,3).
Pour Paul, être apôtre n’est pas un titre de gloire
mais une tâche qui s’impose comme à un serviteur:
Vous avez appris la grâce que Dieu m’a accordée pour réaliser son plan  (Ép 3,2).
Annoncer l’Évangile n’est pas un motif d’orgueil pour moi
car c’est une nécessité qui m’incombe et s’impose à moi.
Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile!
  (1Co 9,16).
Ce trésor de l’apostolat, nous le portons comme en des vases d’argiles
afin que cette incomparable puissance soit de Dieu et non de nous
  (2Co 4,7).
    Dans Comme s’il voyait l’Invisible,  Jacques Loew illustre bien cette idée:
«Le missionnaire n’a en définitive qu’une force: sa foi, unie à celle de l’Église:
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas.
Dieu seul sauve; ce n’est pas nous qui sauvons, c’est Dieu.
Et cette certitude met tout en place…
Il n’y a qu’un seul sauveur, le Christ Jésus;
et bien sûr le pape, les évêques, les conciles et les mouvements ont quelque chose de réel à faire
-nous ne sommes pas des marionnettes-
mais nous devons agir avant tout et uniquement par Lui, avec Lui et en Lui,
comme nous le répétons à la messe.
Or, à chaque minute, nous agissons comme si les sauveurs, c’étaient nous.
Alors, on se décourage ou on se gonfle d’orgueil, mais finalement rien n’aboutit.
Nous devons faire éclater ce qui est premier et unique dans notre existence:
que nous sommes des récepteurs de Dieu, fixés sur la longueur d’onde de Dieu
et émetteurs sur la bande théologale et non terrestre, tout en restant présents à ce monde.
Nous ne sommes pas des voix dans le désert,
mais, dans les cités les plus tumultueuses du monde, nous sommes les prophètes de Dieu
et pas autre chose, c’est-à-dire que nous parlons au nom de Dieu»
(Cerf, Foi vivante, p. 235-236).
    Ce qui est vrai de l’apôtre, de celui qui est envoyé par le Christ,
l’est aussi de tout disciple.
Pour Paul, l’adhésion au Christ est une grâce surabondante de Dieu (cf. 2Co 9,14):
Qu’as-tu que tu n’aies pas reçu?
Et si tu l’as reçu, pourquoi t’enorgueillir comme si tu ne l’avais pas reçu?
  (1Co 4,7).
    Jésus a sans cesse présenté la relation avec Dieu comme un don,
comme une relation qui ne peut être monnayée:
elle est gratuite et n’est pas conditionnée par les mérites.
Rappelons-nous les paroles si claires du Sermon sur la montagne:
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle gratitude y a-t-il pour vous?
Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir, quelle gratitude pour vous?
Même des pécheurs prêtent à des pécheurs, pour recevoir en retour l’équivalent.
Seulement, aimez vos ennemis, faites du bien sans rien espérer en retour.
Votre récompense sera abondante: vous serez les fils du Très Haut,
lui qui est bon envers les ingrats et les malfaisants
  (Lc 6,32.34-35).
Est-ce qu’il y a gratitude pour l’esclave qui a fait ce qui était prescrit
Il ne faudrait pourtant pas durcir l’image du serviteur, de l’esclave:
car Dieu ne nous considère pas comme ses esclaves,
mais comme ses fils et ses filles.
Si Jésus emploie cette image du serviteur sans salaire,
c’est pour dire la gratuité de notre amitié avec Dieu
et non pas pour dire que nous sommes des esclaves
sur lesquels Dieu règnerait en despote.
S’il y a une obéissance due à Dieu, elle se traduit dans une libre écoute de sa Parole
pour éclairer notre conscience et chercher la vérité de nos vies.
Cette obéissance ne peut être une soumission servile et craintive.
L’amour bannit la crainte,  comme le rappelle la lettre de Jean (1Jn 4,18).
La parabole des serviteurs sans salaire n’est pas faite
pour décrire Dieu comme un maître tout-puissant
mais comme le Père tout-aimant.
Elle veut nous rappeler que nos gestes envers Dieu doivent être des gestes
qui sont commandés par l’amour gratuit
et non pas par l’intérêt ou par une obéissance servile.
Ils doivent être un besoin du coeur, un besoin de l’amour, de l’amitié.
Bien plus, souvenons-nous de ce que Jésus dira de ses disciples:
Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis  (Jn 15,15).
    Et si Jésus nous rappelle si souvent ce précepte de la gratuité,
c’est que celle-ci est inhérente à la joie.
Si tu veux être heureux, si tu veux connaître la joie véritable,
alors il te faut agir en pure générosité, aussi bien envers Dieu qu’envers tes proches.
La gratuité est au coeur de la joie; la gratuité conduit à la joie,
comme l’illustre bien cette petite histoire vécue:
«Une femme roule en voiture sur une autoroute; un pneu crève…
Elle n’a jamais démonté une roue. Un jeune motard s’arrête et change sa roue.
La femme veut lui offrir quelque chose pour le remercier,
mais lui, avec un sourire, lui dit: Si tu payes, il n’y a plus de plaisir!»

    Nous nous demandions au début
si les deux paraboles avaient quelque lien entre elles.
Au terme de cette réflexion, nous pouvons peut-être dire
que la graine de moutarde et les serviteurs inutiles peuvent s’éclairer mutuellement:
«Si tu mets en Dieu ta confiance
-même si cette confiance ne te semble pas plus grosse qu’une graine de moutarde-,
tu feras avec Lui des choses divines.»
Tout est possible à celui qui met sa confiance en Dieu.
Mais ces choses divines se font dans la communion de l’amour,
et cette communion sera toujours un don totalement gratuit du Père.
N’attends donc pas de récompense… cela détruirait ta joie!»
    Il faudrait donc corriger la parabole du « serviteur sans salaire »
par une autre parabole:
Heureux ces serviteurs-esclaves que le maître trouve en train de veiller.
Il prendra la tenue de service,
et il les fera mettre à table et passera pour les servir
  (Lc 12,35ss).
    Quelle audace dans la bouche de Jésus: Dieu lui-même va nous servir!
Par folle et divine bonté!
Comme le maître de la parabole, Jésus lavera les pieds de ses disciples,
faisant pour eux le geste d’affection filiale
qu’un disciple doit accomplir à l’égard de son maître.
Nous sommes là devant le mystère de l’amour,
au delà de toute justice, dans la pure gratuité.
Un mystère qui ne peut se pénètrer que si on le vit concrètement:
pour saisir le sens du lavement des pieds,
il faut sans doute avoir vécu la grande tendresse de l’amour, de l’amitié,
de la générosité gratuite.
Et c’est là, la mission de toute vraie communauté chrétienne.

         Père, Dieu de la totale gratuité,
Tu m’interpelles sur ma route solitaire et triste.
J’entends mon nom appelé par l’amour sans nom.
Tu cours vers moi et me dis: «Va, sers tes frères et tes soeurs
et ma parole sera chemin de vie.»
Sur la route, un sourire s’élève en moi.
Le Règne de Dieu est à nouveau possible.  Amen!

Georges Convert

 

»»» Questions

1. Pour moi, comment je définis: « croire »?
2. Comment comprendre « Nous sommes des serviteurs… »?
3. Qu’est-ce qui m’empêche d’entrer dans la gratuité de l’amour de Dieu?
4. Comment, pour moi, se traduit dans ma vie cet amour de Dieu qui se met à mon service?

 

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