Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 12 février 2017
par Mario Bard.
C’est toujours l’heure des choix
Faire, être, agir. Entièrement. Sans compromis et sans lois qui détruisent l’esprit de la loi. C’est peut-être cela qu’essaie de nous enseigner notre Seigneur Jésus aujourd’hui.
En effet, que de fois oublions-nous d’être clair ou franc. Parce que nous avons peur, ou bien encore, par dépit. Sans compter les fois où notre manque de fermeté provient de notre avidité. Oui, la franchise demandée par notre Seigneur Jésus est difficile, parce qu’elle engage à fond et marque souvent un point de non-retour.
Ne plus retourner aux vieilles habitudes qui nous faisaient moins peur, mais qui commençaient à peser sur tout le monde. Ou encore, ne plus retourner aux intentions mauvaises qui ont suivi les blessures que l’on s’inflige les uns les autres, mais accepter d’entrer dans la routine du pardon. Un enjeu majeur de notre société si elle veut survivre.
Ne plus retourner aux vieilles habitudes de consommation qui sont en train de détruire la planète, mais accepter de renverser la vapeur, pour l’amour de nous et de nos petits-enfants.
De même, ne plus retourner vers les paradis artificiels pour trouver le bonheur. Le chercher auprès des gens que l’on côtoie. Le chercher auprès de ceux et celles avec qui nous décidons de vivre l’amitié, l’amour, le travail.
Même quand nous n’avons pas le choix, choisir. La résilience et la bonté au lieu de l’obstination et la méchanceté. Parfois, choisir la colère et la lutte pacifique pour changer le monde, au lieu de choisir d’abandonner et de laisser les forces des ténèbres envahir ce monde.
Choisir.
***
Ce monde semble bien mal parti. La fin d’un monde, industriel et consommateur, et le Nouveau Monde. Celui où nous pourrions choisir de dire oui à plus de simplicité et de rapprochement avec les uns et les autres. Se choisir comme être humain, au lieu de choisir le dieu ’argent’ et le dieu ’économie’ à tout prix. Apprendre à ne pas abandonner les humains au profit de fantaisies qui tuent, ou bien d’idéologies qui n’apportent que la désolation.
Oui, si c’est la fin d’un monde, alors pourquoi ne pas choisir un Nouveau Monde qui soit rempli de la bonté et des vertus les plus honorables pour l’être humain? Et pourquoi ne pas entrer dans un monde qui nourrissent non plus le compte en banque de ceux et celles qui clament le mériter – alors qu’elles ne sont la plupart du temps que les bénéficiaires de nos nouveaux systèmes financiers injustes et immoraux —, mais plutôt, entrons dans un monde où le partage des richesses et d’abord une question de justice envers celle ou celui qui a faim.
Oui, choisir n’est pas simple. Il implique tant d’éléments qui émanent tant de notre intérieur que de notre monde extérieur! Pourtant, choisir, comme au théâtre improvisé, est essentiel. Et les choix se font un jour à la fois.
Je prie pour que nous apprenions à choisir l’Esprit du Christ au-delà de tout. À son amour, que notre oui soit oui, et que notre non soit non.
Mario Bard
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