Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 14 mai 2017
par Mario Bard.
Que la foi soit avec vous!
Est-ce que la foi a quelque chose à voir avec le fait de se dire chrétien? Est-ce que croire au plus profond est un acte de religion ou bien un acte de foi? Qui peut prétendre avoir la foi?
À première vue, les disciples ne sont réellement pas des êtres très brillants pourraient ont argué. Au Québec, on dirait même qu’ils sont « épais », manière grossière, mais claire de dire qu’ils sont profondément stupides. Imaginez : ils ont devant eux celui que des milliards d’êtres humains considèrent comme LA référence dans leurs vies. Alors… pourquoi ne semble-t-il pas le reconnaître? Pourquoi est-il si difficile de reconnaître le Messie?
Ce qui est clair est que la foi n’est pas toujours une question de preuve. Même après la résurrection, il faudra aux apôtres la venue de l’Esprit Saint pour enfin comprendre toute la portée de la vie qui est celle que Ieshoua de Nazareth apporte. Et je crois qu’il en est de même pour nous. Nos peurs bloquent souvent la foi sommeillant au cœur de notre cœur.
Au bout des tunnels que constituent trop souvent nos épreuves, « il y a la lumière! » disent parfois ceux et celles qui ne sont pas affectés par celle-ci. Notre choix? Les écouter et espérer ou bien se laisser aller à la noirceur qui envahit notre cœur : nous avons une liberté et c’est de choisir le côté de la foi. On ne croit pas nécessairement que tout ira mieux… Mais, on peut avoir une flamme intérieure qui nous rappelle qu’il y aura bel et bien un après l’épreuve.
Il y a aussi les jeunes amoureux qui vivent ensemble leurs premières idylles. Puis qui découvrent petit à petit qu’ils se désirent plus que pour une sortie. Il y a une foi intérieure qui s’installe, un instinct, un sourire qui dit : plus longtemps possible. Bien sûr, les aléas de la vie et les choix parfois antagonistes, des chemins qui divergent peuvent défaire la relation qui s’est construite, menant à la séparation et au divorce : Dieu n’habite plus les liens puisqu’il n’y est plus invité.
Mais au départ, il y a eu la foi qu’à deux, nous étions inséparables. La foi en un chemin commun. Une force qui espère qu’à deux, le chemin sera grand.
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De quoi se nourrit notre foi? Est-elle un chemin qui doit se nourrir de preuves ou bien est-ce un chemin qui ose marcher, même au cœur des ténèbres? Dans le fond, la question principale pourrait être : de qui se nourrit notre foi, de Jésus ou bien d’une image futile et sans substance de celui qui est ressuscité?
Les chemins de la foi sont multiples. Ils sont aussi nombreux que les expériences de foi qui résident dans les cœurs des humains, dans toutes les cultures magnifiques que possède cette planète. Pour quelqu’un qui désire suivre Ieshoua de Nazareth, devenu Christ par l’amour de Dieu le Père, la foi revêt plus qu’un côté magique. C’est un engagement à marcher, dans l’ombre et la lumière, afin que l’être humain ait toujours foi en ses forces de construire un monde meilleur où chacun et chacune se sentiront d’abord aimer comme Fils et Fille de Dieu.
Que la foi soit avec vous!
Mario Bard
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