Mon grain de sel

Grain de SelMon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 9 juillet 2017

par Mario Bard.

Le fardeau léger 

Une histoire d’amour

Ma vie est comme une bataille. Sans aucune goutte de sang versée, mais difficile chemin sur la route de la vie. Je porte en moi tant de colères et de révoltes, tant d’espoirs déçus par moi et par d’autres! Cette invitation de Ieshoua est comme un baume que l’on pose sur les plaies de la blessure afin, qu’enfin, elle guérisse.

Laisser entrer le Dieu de l’Évangile à l’intérieur de celles-ci constitue un premier pas vers la liberté véritable, un premier pas vers la guérison – toujours inachevée mais plus forte – de la blessure.

Une vie libre est toujours une bataille difficile à assurer. Et faire en sorte que l’amour ait toujours le dernier mot, une question constante posée à mes choix. Peut-être qu’ici, le choix est d’abord de décider que Ieshoua puisse aimer mon cœur, sans limites, même au cœur des enfers. Car s’il y descend, comme l’affirme le Credo, c’est pour nous en libérer. Mais, non pas sans nous ; jamais notre oui qui déclenche une clé au cœur des ténèbres. Un oui qui porte en lui tous les outils pour arriver, avec Ieshoua, à sortir de l’enfer. Mais, je le rappelle, jamais sans notre oui. Une marche – que dis-je – un pèlerinage peut alors commencer!

Car, contrairement aux nouveaux canons établis par les nouveaux rois du monde, affamés de fortune immédiates, de formules savantes et de guerres glorieuses n’ayant pour buts que la gloire futile d’une Nation défraîchie, le pèlerin avance tranquillement mais sûrement sur la longue route où l’invite Ieshoua. La douceur et l’humilité ne sont pas populaires, mais sans elles, on ne peut gravir les montagnes, affronter les vagues ou passer les ruisseaux, n’en déplaise aux amateurs de technologies.

***

Comme disciples du Christ, notre première mission est d’abord de le laisser nous aimer. Au cœur même de notre être. Venir à lui, se laisser apaiser, se laisser guérir, se laisser devenir léger, se laisser déposer. Fragile, mais plus fort. Fragile, mais prêt à affronter les tornades de ce monde. Fragile, mais prêt à vivre pleinement! Joyeux malgré les souffrances, heureux malgré la pauvreté et les riches qui en veulent toujours plus. Paradoxe qui, un jour où leurs armures seront abaissées, pourra peut-être changer un cœur de givre, de pierre, en cœur de chair. Une part d’éternité grandit en nous, que rien ni personne ne peut nous enlever.

Marcher dans les pas de Ieshoua : légèreté assurée, souffrance en prime, mais remplie d’un paradoxe de joie et de bonheur incommensurable. Apprentissage du pèlerin, qui chaque jour, apprend à mieux respirer sur la route. Pour la gloire de celui qui, le premier, aux premières lueurs de l’aube, est descendu aux enfers pour nous relever, prêt à aimer pour toujours.

Mario Bard

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