Mon grain de sel

Grain de SelMon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 3 septembre 2017

par Mario Bard.

Habité de l’Esprit de service

Le pape François dénonce : les avaricieux, les bien-pensants sans âmes, les bourgeois qui en veulent toujours plus, les membres de l’Église qui portent une pensée stérile à propos de tout et de rien. Ou bien ceux qui continuent à vouloir porter les oripeaux d’une mode datant du Moyen-Âge. Tous ceux et celles qui cherchent aujourd’hui à faire leur fortune rapidement, sans aucun sens du partage. Le pape François dénonce, tout comme son maître, Ieshoua, dénonce ces façons d’être, car, elles ne sont pas vraiment enracinées dans ce qui importe le plus : servir et donner sa vie par amour pour ses amis, message central de l’Évangile.

Le grand adversaire habite dans tout ce qui nous divise intérieurement, dans tout ce qui nous éloigne des autres. Lorsque nous voulons utiliser les autres, ou bien encore, échapper à notre mission profonde qui est celle de servir l’être humain avec un esprit désintéressé, c’est à ce moment que, comme Ieshoua, nous pouvons dire « Va-t’en derrière moi Satan! » Nous n’avons pas d’autres choix. Le mal existe en nous, il peut se développer si on laisse la haine, l’égoïsme et l’avarice, la cupidité – et j’en passe – s’emparer de tous les aspects de nos vies.

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Ieshoua aurait dû courir. Loin de Jérusalem, la dame qui était venue de Tyr et Sidon pour que sa fille soit guérie lui aurait préparé un culte, une maison, une ferme où, tranquille, il serait devenu un télé-évangéliste repu qui aurait prêché la prospérité, loin des problèmes du monde. Une chrétienté très populaire certes, mais si peu porteuse de nos malheurs, de nos péchés, de nos manques de services et d’égoïsme. L’homme Ieshoua décide de donner sa vie, totalement. Il sait que la croix est possible et que s’éloigner d’elle ne servira à rien.

Le don qu’il fait signifie que la religion de ses pères, la façon dont ses contemporains la pratiquent, est devenue l’ombre de l’esprit avec laquelle elle devrait l’être.

En effet, on n’y sert plus la veuve et l’orphelin, mais on sert plutôt des recettes de morales, assorties de conditions presque impossibles à réaliser, sauf bien sûr, pour celui qui les a promulguées. Dans cette religion, le faible est devenu un esclave qui sert les intérêts de celui qui s’enrichit. Et les enrichis, intelligents manipulateurs en chef et grande gueule incroyable, profite bien des petits fours qu’ils partagent avec les puissants de ce monde. Sans compter que, dans cette religion, il faut être parfait au plus-que-parfait. Malheur à celui ou celle qui ose dénoncer ces situations catastrophiques pour que l’humain puisse devenir meilleur. Il ou elle risque la croix…

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Ieshoua aurait certainement préféré autre chose qu’une croix. Une retraite paisible à Nazareth ou bien quelque part sur le bord de la mer Méditerranée. Mais, il sent bien que sa mission est ailleurs. Et la conséquence de la croix semble maintenant inévitable. Est-ce que nous sommes prêts à vivre les conséquences du service de l’Homme, dans l’Esprit de l’Évangile?

Mario Bard

  1. PREVOT Christiane

    Très intéressant – je me suis servie de votre texte que j’ai découvert, pour le culte du 20 – ma petite communauté a apprécié –
    je suis conseillère presbytérale avec charge d’un culte toutes les 6 semaines environ. Entre temps, vous me nourrissez – maintenant que nous avons un nouveau pasteur, j’ai moins de travail – mais pour moi ce n’est pas du travail, c’est du plaisir d’apprendre tant de choses avec la préparation – J’ai du mal à vivre dans ce monde, alors pour Jésus ce devait être difficile mais son amour supportait tout, et moi je ne suis pas parfaite – Merci

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