Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 1er avril 2018
par Mario Bard.
Coûte que coûte, célébrons la vie!
Thee believes in Me shall never die – Qui croit en moi ne mourra jamais. Une assurance et une affirmation que même les plus grands croyants ont eu du mal à comprendre et à traverser, tant la mort est quelque chose de mystérieux, de tragique et de profondément opaque. Nul n’en est revenu sauf celui que l’on connaît : Ieshoua.
Et les belles séries sur les esprits et fantômes hantant maisons, et les prisons et hôpitaux abandonnés, ne vont pas toujours me convaincre tant le secret de la mort et de la vie réside en soi! En effet, combien de fois, vivant au centre-ville en temps de grande réjouissance, j’ai senti la mort rôder en moi et me dire : « Tu pourrais avoir plus de plaisir et de gloire en faisant cela. » Je n’ai pas écouté la sagesse des fous et folles de Dieu qui me recommandaient d’abord de respirer, de prendre un souffle en moi et de trouver la joie. J’ai cru les mensonges. Dans un tombeau plein de tunnels les plus illusoires les uns les autres, j’ai cru trouver ce que je cherchais : gloire, argent, bonheur. Au lieu de me réveiller du sommeil de la mort, j’étais plutôt réveillé dans la mort.
Je ne comprenais pas que la mort sur la croix est un passage obligé, non une erreur de l’histoire. Sur la croix, Ieshoua convertit sa souffrance. Il la transforme, la donne entièrement et lui substitut entièrement un esprit tourné vers l’amour du prochain. Faites l’exercice et essayés de dire « Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font », alors que vous êtes cloué sur une croix, des personnes vous crachant dessus ou bien se moquant de vous. Dites au bon larron « Aujourd’hui, je te le dis, tu seras avec moi en paradis », tout en étant sûr que cet homme, qui comprend la bonté au point de défendre Ieshoua. Thérèse de Lisieux l’appelle le voleur de paradis.
La résurrection de Ieshoua est une bonne nouvelle : la bonté totale et l’amour inconditionnel finissent toujours par triompher. Loin de vengeance et de la guerre, porteuses de morts et de destruction insensée.
Qu’on y croie ou non, célébrons la vie qui revient après un hiver long et difficile. Célébrons ce qui donne vraiment la vie et non la mort. Célébrons l’amour dans les petits gestes quotidiens qui créent, au fil du temps, la résurrection.
C’est que je nous souhaite.
Joyeuses Pâques!
Mario Bard
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