Mon grain de sel

Grain de SelMon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 22 avril 2018

par Mario Bard.

Quand tout s’écroule autour de nous…

Suivez-vous toujours le Bon Pasteur? Êtes-vous toujours à sa recherche? Qu’en est-il des moments où la terre semble basculer et devenir un lieu tout à fait infernal, sans but? Est-ce que vous continuez à le chercher sans arrêt, malgré tout? Ou alors, est-ce que vous abandonnez le Seigneur de l’Évangile pour vous réfugier dans les bras de la dernière idole en vogue? En ces jours difficiles où les humains semblent revenir à l’infernal veau d’or de l’autoritarisme et de la fausse purification par les armes, est-ce que vous vous obstinez à chercher son amour plus que jamais inscrit dans le fond d’un ravin du cœur, lieu d’une petite source qui refuse de mourir?

Les épisodes difficiles; les amis et les parents qui meurent autour de soi; tous ceux et celle que nous perdons de vue par les aléas de la vie, et que nous avons cru acquis pour toujours. Les moments où nous ne savons plus sur quel chemin marcher, tellement notre cœur est perdu dans un vaste nuage de perdition. Comment continuer avec cette Trinité invisible? Il y a aussi certaines sociétés sur la terre qui semblent délirer; elles votent pour celui ou celle nettoiera leurs jardins de ce qui est étranger, de ce qui ne ressemble pas à elles. Elles détestent la différence et la traitent comme une tare. Comme si Dieu – le Bon Dieu – s’était trompé dans ses calculs et qu’il avait créé des choses moins belles, moins intéressantes, moins dignes d’intérêt. Des personnes qu’il faut rejeter parce qu’elles n’entrent pas dans le plan de Dieu, disent des idolâtres de chaque société du monde.

Pourtant, le Bon Pasteur accueille tout le monde, sans exception. Pourquoi certains y croient et d’autres y trouvent matière à réaliser discrimination, à devenir xénophobe et pire, à agir par pur racisme? C’est un mystère qui est difficile à expliquer. La peur prend beaucoup d’espace. Mais pourquoi avoir peur?

***

En ces jours où nos sociétés semblent plus que jamais perdre le nord, il est bon d’entrer dans la prière. Mais, elle est peut-être ardue, perdue dans nos flots de paroles. Certains mystiques écrivent et prient en considérant qu’ils se laissent simplement aimer par Lui, le Bon pasteur. C’est là l’espérance qui les guide à travers les « ravins de la mort »

« Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal. » Cette phrase fait partie du fameux psaume 22, Le Seigneur est mon berger. Cette conviction profonde inscrite au cœur du psaume rejoint parfaitement ce que je crois depuis toujours : Dieu ne peut abandonner son enfant, même quand celui-ci tombe et semble si loin de lui. Même quand autour de lui, tout semble indiquer que Dieu est mort et que la peur a vaincu l’amour.

« Béni soit l’Être humain qui se confie en Yahvé et dont Yahvé est la foi. Il ressemble à un arbre planté au bord des eaux…; dans une année de sécheresse, il est sans inquiétude et ne cesse de porter du fruit ». (Jérémie 17, 7-8).

Je vous souhaite d’entrer dans une zone où la confiance en un Dieu remplie d’amour prend toute la place et fais fondre la méfiance qui tue la foi dans ce Bon Pasteur.

Mario Bard

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