Mon grain de sel

Grain de SelMon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 24 juin 2018

par Mario Bard.

Oser annoncer un Règne de Dieu différent

Au cœur de Dieu se trouve un silence pesant d’amour de joie et de bonté. Prêt à donner sa vie à tout moment, le Dieu de Ieshoua ne se gêne pas non plus pour dénoncer les injustices, les fausses routes sociales qu’on appelle modes et les grandeurs mondaines. Au cœur de Dieu, ce silence peut parfois crier quand il a trop mal. En ce moment, il doit hurler.

Des enfants séparés de leurs parents ont déjà quitté toute sécurité et tout confort. Ils ont marché, enduré, prié, pleuré, ce sont éreintés sur des routes qui n’en sont pas, des sentiers où la mort se vautrait de plaisir à choisir qui elle prendrait. Des enfants ont enduré l’enfer avant même d’avoir l’âge de le choisir.

Un homme du nom de Trump, installé dans les velours d’une Maison qui a l’apparence de blanc, se vautre de paroles de vides, de sentiments de pouvoir et de beuveries. Il est branché sur une télévision dont les canaux profanent la vie à coup de mensonges racistes et de quolibets, clamant son ignorance de l’âme humaine et de la situation des plus petites gens. Il transforme la vie démocratique en geste autoritaire et lui préfère les Kim-Jong hun, Duterte, Kabila et autres voleurs de démocratie aux gens qui essaient tous les jours, avec honnêteté et courage, de rendre le monde meilleur.

De bons citoyens, honnêtes payeurs d’impôts et bons voisins tant qu’ils ne disent rien, ont décidé de voter pour l’homme. Ils en avaient assez des pas feutrés et des diplomaties petits fours. Changeons de style, nous aurons certainement des résultats. Après tout, sans emplois et dans une région en déclin démographique et économique, que peut-il arriver de pire? Ils ont prié Dieu – un dieu forgé et pillé dans la Bible – se sont construit une idole et le servent maintenant à coups de mensonges. Non seulement ils étaient esclaves d’une industrie lourde qui les tuait en commençant – le charbon, l’acier –, mais ils sont devenus les marionnettes d’un homme qui disait vouloir leur bien.

Un homme qui n’hésite plus maintenant à interner des bébés dans des camps.

Les réfugiés du monde entier connaissent en leurs cœurs les sentiments qu’ils traversent. La peur, la honte, la rage, l’espoir. Etc.

***

Le baptiseur annonce celui qui ose annoncer un Règne d’amour, de partage et de compassion.

« L’usurpeur » habite une Maison-Blanche qu’il remplit de lois inventées par la haine, le goût immodéré du pouvoir et un égocentrisme qui bat des records. Nous avons le devoir, comme Jean le baptiste, de nous lever et d’annoncer qu’un règne meilleur peut venir. Mieux encore; agir pour que ce monde devienne pour tous, petit à petit, un lieu où chacun et chacune auront sa chance au soleil. Loin de la peur et des esprits racistes qui envahissent nos âmes petit à petit, étroits bourreaux qui mettent à mort en mangeant des petits fours et en citant la Bible pour asseoir une autorité dite légitime.

Bonne Saint Jean baptiste, à tous!

Mario Bard

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