Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 4 novembre 2018
par Mario Bard.
Quand les politiciens défigurent l’amour de Ieshoua
Être proche de Dieu ne veut pas dire grand-chose. Du moins, en ces jours où des chrétiens se disent tels, tout en prônant des politiques de laisser-aller économique sans règle, privilégiant ceux qui possèdent déjà tout, au détriment de ceux qui ne possèdent à peu près rien, ou bien d’une classe moyenne qui paie déjà en donnant plus que sa juste part.
Se dire chrétien grâce à des sentiments surannés et vaguement sentimentaux ne suffit pas. Du moins, pas pour Ieshoua de Nazareth. En ces temps d’élections de mi-mandats aux États-Unis, laisser moi être clairs. Les politiques néolibérales visant à donner plus d’argents aux déjà plus riches sous prétexte qu’ils redistribuent alors que d’autres vagues néolibérales ont prouvé le contraire; les refus d’accueillir les moins nantis d’autres pays, alors que nous exploitons sans honte leurs terres; les coupures en santé et en éducation, injustifiées quand on connaît l’état pitoyable de certaines institutions publiques. Bref…
Des politiques qui ne jouent qu’en faveur des déjà plus forts démontrent plusieurs éléments. D’abord, que ces plus forts ne se sentent aucune responsabilité de redonner au bien commun. Ils font parties d’une grande partie de la population qui vit en pensant que le mérite est la voie d’accès parfaite pour soi, son entourage immédiat (qui le mérite), et c’est tout. Les autres peuvent bien crever. Et puis, il y a tous ceux et celles qui veulent contrôler le monde avec autorité, car ils disent avoir entendu Dieu lors d’un rush de beurre de peanut et de café, un samedi matin trop gris. Sans jamais tirer juger, voir et agir, ils vont leur chemin, prônant que les riches sont les choisis de Dieu et que les pauvres n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes.
Bref… Les chrétiens de pacotilles, brandissant leurs Bibles au bout du bras pendant qu’ils vérifient le cours de leurs actions de l’autre main, sont en général peu enclins à aimer leur prochain. Du moins, celui ou celle qui est différent ne mérite pas vraiment d’exister. Il peut bien se débrouiller dans la vie, comme un insecte, un animal sauvage ou bien un pauvre gueux qu’on aide une fois par année lors de fêtes de Noël soulignées dans la beuverie, la mièvrerie et le magasinage maladif. Autrement pauvre gueux, attend ton tour à l’urgence pendant des heures, soit éduqué dans des conditions pires qu’avant, accède à l’université si tu le mérites et prie un Dieu exclusif, réservé à l’élite états-unienne menant le monde vers un paradis fictif, digne de l’esprit de division caractéristique du Satan.
Je suis déçu des élites à travers le monde qui clament leur christianisme haut et fort; tout en fermant leurs frontières aux plus démunis; tout en pillant les richesses naturelles qui existent dans les pays d’Afrique; tout en gardant l’argent qu’ils font par des moyens souvent à la limite de l’honnêteté; tout en prônant un monde où l’argent est la seule mesure de la réussite.
Heureusement, l’Évangile est clair et permet d’avancer contre vents et marées. Savoir s’en servir avec sagesse, bonté et clairvoyance, voilà ce qui nous est proposé avant tout. Et surtout, faire en sorte que tous les enfants du monde puissent se laisser engendrer et devenir, s’ils le désirent, enfants de Dieu. Quelles que soient leurs conditions. Amen.
Mario Bard
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