Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 15 mars 2015
par Mario Bard.
Accomplir le ciel sur terre : trouver la lumière
Dense est la Parole écrite par l’évangéliste Jean. Un long souffle poétique qui redit ce que croyaient profondément les premiers chrétiens : il est le chemin, la vérité et la vie. La lumière qui brille dans les méandres de nos vies.
Les temps ont changé. Les multiples traditions religieuses nous enseignent qu’elles portent aussi des lumières. Plus! Elles portent des parts de vérité que plus personne n’oserait remettre en question. Nous marchons tous sur cette grande montagne, nous la gravissons et espérons, tout en haut, retrouvez ce Dieu de lumière que nous annonce Ieshoua.
Les actions à mettre en place pour que le règne de Dieu vienne sont nombreuses. Elles se fondent d’abord à l’intérieur de soi. Le premier espace concret de ce monde. Plus que nulle part ailleurs, c’est là que peuvent se forger un chemin pour suivre et croire les actions de celui que nous disons aimer.
Quand Ieshoua dit : « Si vous ne croyez pas quand je vous parle des choses terrestres, comment croirez-vous quand je parle des choses célestes? », il attire beaucoup mon attention. Loin du cynisme qui catégorise, rejette et réduit, il rappelle par ces actes l’essentiel : « aimez-vous les uns les autres, faites du bien à ceux qui vous haïssent, guérissez les malades, nourrissez ceux et celles qui ont faim, etc. » Ieshoua ne reste pas vaguement moral quant à ces éléments. Il les accomplit au propre et au figuré.
Est-ce que nos politiciens, serviteurs de la chose publique, y croient toujours? J’en doute parfois.
Pourquoi couper l’aide sociale? Encore! Pourquoi couper dans les programmes d’éducation? Encore! Pourquoi couper dans les services à domicile pour les malades? Encore! Et des informations indiquent que, pendant qu’on demande à la majorité de se serrer indument la ceinture, les députés pourraient hausser leur salaire, déjà honorable, à des pourcentages qui atteindraient dans certains cas presque 41 %…
Le lien avec l’Évangile?
Les serviteurs de la chose publique ne semblent pas croire aux choses terrestres. C’est-à-dire nourrir les indigents, vêtir ceux et celles qui sont dépouillés, guérir les malades… « Si vous ne croyez pas quand je vous parle des choses terrestres, comment croirez-vous quand je parle des choses célestes? »
S’« aimez les uns les autres », ce n’est pas qu’une parole faite pour les films romantiques ou le brunch familial du dimanche matin. Cela concerne aussi le gouvernement dans sa gestion des affaires auprès des plus pauvres d’entres -nous. Croire que les choses terrestres rejoindront finalement ce souci essentiel de Ieshoua qui concerne les plus vulnérables.
Maintenant, les choses terrestres qui semblent importantes pour nos élus se concentrent uniquement sur la richesse déjà créée. Certes, si celle-ci a toujours le droit d’être bonifiée, elle ne doit pas oublier sa sœur pauvreté – celle qui n’est pas choisie et qui n’est pas simplicité volontaire – et qui tue les chances de toute vie.
Ne faut-il pas penser et agir pour et avec tous ceux et celles que Ieshoua a accompagnés, consolés, guéris, aimés? Sur la terre d’abord, et non dans les airs d’une prière obligée ou d’une pieuse pensée lancée dans un discours…
« Si vous ne croyez pas quand je vous parle des choses terrestres, comment croirez-vous quand je parle des choses célestes? »
L’austérité mène au cynisme.
Aimé concrètement mène à la société évangélique.
Et lumière est!
Mario Bard
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