Mon grain de sel

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Grain de SelMon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 19 juillet 2015

par Mario Bard.

Une politique de l’accueil inconditionnel

Comment se fait-il que les gens soient laissés à eux-mêmes, errants religieux et spirituels dans un pays où – pourtant! – Dieu était omniprésent? Mystère et boule de gomme. Allez savoir pourquoi un homme du peuple, mais que l’on considère de plus en plus comme un prophète, réussit à former des foules immenses qui le suivent?

La réponse est facile : « Il guérit! » Ou encore : « Il pardonne les péchés que les grands-prêtres ne pardonnent pas! ». Ou bien qu’ils pardonnent, mais en imposant milles et une conditions. En effet, Ieshoua est celui qui semble aller au plus nécessaire, à ce qui est le plus urgent, et ce, dans la compassion la plus totale. Ils ne favorisent pas ses compagnons disciples ou sa propre légende personnelle, comme le font parfois les membres de certaines organisations politiques ou religieuses qui privilégient de soi-disant urgences, mais qui en fait, mentent ou déforment les faits pour prendre le pouvoir.

Un exemple? Le parti Républicain aux États-Unis.

Nombreux sont ses membres qui croient urgent de retirer le programme de santé qui découle de la loi sur l’accès à des soins de santé abordable, le Affordable Care Act, ce que les gens ont appelé le Obamacare.

Cette loi, maintes fois remise en question devant la Cour suprême américaine afin d’être invalidée, ne respecterait pas la liberté des citoyens de choisir le plan de santé qui leur convient. De plus, elle brimerait la liberté religieuse de certains entrepreneurs chrétiens en les obligeants à fournir, dans leurs plans d’assurances maladie, des moyens de contraception facilement accessibles et abordables.

Paradoxe intéressant à noter : en moyenne, ce sont dans les États où se trouve un gouverneur républicain que l’on compte le plus grand nombre d’adhérents au programme… Ce qui indique peut-être que le niveau de richesse de ces électeurs est moins élevé qu’ailleurs.

Troublant donc que les élites républicaines soient prêtes à sacrifier l’accès aux soins de santé d’un grand nombre de leurs propres concitoyens – de grandes foules –, afin de faire valoir le principe ultime de la liberté. Ont-ils oublié que, d’être en meilleure santé permet, justement, une plus grande liberté?

Mais, certaines mauvaises langues disent que ces croyants politiques veulent plutôt soutenir les compagnies d’assurance et les pharmaceutiques, de bonnes amies qui financent le parti, et qui craignent de perdre des profits importants avec le réajustement des couts provoquer par la nouvelle loi.

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Résumons : les républicains se braquent en invoquant le manque de liberté de choisir le plan que l’on veut, un affront à la sacro-sainte liberté tant chérie au pays où se dresse la statue qui porte son nom. Par contre, à chaque fois que les journalistes demandent ce qu’ils comptent faire pour régler le problème d’un système de santé qui devenait toujours plus cher, toujours plus compliqué à gérer et de moins en moins accessible, ils se bornent à dire qu’il faut détruire le nouveau système qui soutient les plus démunis à ce chapitre.

Et revenir au bon vieux temps où les gens devaient vendre leurs maisons pour soigner un cancer, ou encore, s’endetter auprès de compagnies de crédits aux taux d’intérêt indécents afin de se payer les médicaments nécessaires pour la survie au quotidien. Liberté, égalité, fraternité clament les Français, et de laquelle les Américains se réclament. Par contre, il y faut quelques sous, voyez-vous!

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Le lien avec l’Évangile d’aujourd’hui?

Les pharisiens, respectueux de la loi de Moïse, n’avaient pas trouvé des solutions pour rejoindre les foules que Ieshoua accueille avec un succès imposant. Les fardeaux de la loi semblaient trop lourds à porter pour le commun des mortels. Comment arriver à prier ce Dieu qui a besoin que soient respectés 613 préceptes pour qu’enfin, il daigne se pencher et nous reconnaitre comme ses fils et ses filles?

Les pharisiens les plus intransigeants se contentent donc de condamner, d’exclure. Ils ont oublié les prophètes du Premier Testament et leurs nombreux appels à écouter un Dieu de miséricorde, « lent à la colère et plein d’amour ».

L’agenda caché des pharisiens? Créer une société parfaite, en excluant ce qui gêne « notre vision de Dieu ». Quitte à laisser les foules errées.

Visiblement, Ieshoua, prophète qui guérit et donne vie, n’a pas d’agenda caché. Sinon celui de faire connaitre la voix d’un Dieu qui a soif d’aimer les enfants de la terre.

Ieshoua fait connaitre un Dieu qui est père, mère, une matrice dans lequel le pardon existe à profusion, la guérison aussi. La seule condition? Oser entrer en toute confiance dans cet élan d’amour que propose Ieshoua, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit… et les foules de répondre, heureuses, et remplient d’espérance : « Amen! »

Mario Bard

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