Mon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 22 novembre 2015
par Mario Bard.
Crier de cette voix, tous les jours.
Quelle est cette voix? Une voie d’amour, d’espoir, de guérison, de miséricorde, de don, de rencontre, de dialogue, de justice, de pacification, de paix, d’amour…
Ces voix (es) qui se sont fait entendre, d’abord à Beyrouth puis à Paris, sont celles d’un démon : l’ambitieux et le tordu orgueil. Un orgueil de penser que, par les fusils et la violence, les faux djihadistes – au sens ou le djihad est une guerre sainte intérieure – se sont permis de dire aux autres quoi faire, et quoi ne pas être, et quoi ne pas fêter, et quoi ne pas croire, et quoi ne pas porter, et quoi ne pas penser… un « je ne sais quoi » dénaturer…
La haine dont ils font preuve est une honte à l’humanité. Pourtant, il croit détenir LA vérité…
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Qu’est-ce que Ieshoua a raconté sur les routes d’Israël? Des histoires d’amour.
Il n’a pas porté de couteaux, de machettes ou toute autre arme populaire à son époque. Celui qui a, par sa mort donnée librement et la résurrection donnée par le Père, présenté son Père complètement désarmé nous invite à faire de même.
Dieu sait que ce chemin est long et doit trouver sa trace dans nos intériorités parfois ténébreuses, mordues par les blessures du temps et les cœurs oublieux.
De plus, nos intériorités ténébreuses doivent parfois affrontées les chefs religieux – comme à une époque des chrétiens infidèles et aujourd’hui des musulmans superficiels – n’ont pas aimé qu’on leur parle d’amour. Ils ont préféré fermer leurs livres saints, et crier à tête qu’ils connaissaient mieux que tous la vérité…
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Sans l’ombre d’un doute, le monde actuel est en crise. Mais, il me semble bien qu’il en ait toujours été ainsi. L’époque dans laquelle Ieshoua de Nazareth a vécu était dure. Ainsi, les soldats romains n’avaient pas toujours le goût de faire régner la fameuse Pax Romana.
De leurs côtés, les chefs religieux n’étaient pas tous de la trempe du pape François. Ils mettaient des fardeaux sur le dos de ceux à qui ils étaient censés présenter le Dieu de Moïse, une révélation nouvelle et plus légère par rapport à tous les autres dieux vengeurs et cruels des alentours.
Malgré les crises, les « douleurs de l’enfantement », Ieshoua est allé de l’avant en présentant un Dieu dont l’amour est le principal attribut. Rien de moins, rien de plus.
En retour, la croix l’attendait. Comme si, hélas, le chemin pour présenter cette vérité qu’est l’amour est toujours plus difficile et plus long que tous les autres. Être amour n’est pas glamour. Être premier, gagnant et écraser l’autre, voilà des avenues préconisées tant dans certains milieux religieux que dans plusieurs autres secteurs de notre société.
Alors, quelle est cette vérité que les chrétiens devraient présenter au monde?
Celle d’un Dieu amoureux de l’humanité. Qui l’accompagne sur ces troubles Chemins; marche avec elle, pleure avec elle, rit avec elle, mange avec elle, boit avec elle. Guéri, aime…
À quand la joie de l’Évangile chez les chrétiens qui se réclament de la vérité? À quand leurs cris du cœur en faveur de l’humain?
Espérons-le – et avec force! – tous les jours. Amen.
Mario Bard
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