Mon grain de sel

Grain de SelMon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 23 octobre 2016

par Mario Bard.

Espérer, contre mon misanthrope intérieur

La ténèbre n’est point ténèbre devant toi, la nuit comme le jour est lumière… comment croire que, malgré les guerres, les famines provoquées et les corruptions organisées, Dieu demeure cet être d’amour qui espère pour nous aux jours de détresse ? Songer qu’il n’est pas le Dieu de la mort mais de la vie n’est pas simple.

Après tout, Dieu n’apparait pas tous les jours de manière évidente, sur la rue ou bien dans mon appartement, afin de me confirmer son amour. Il est créateur de vie et d’amour. Il m’invite à devenir Co créateur. Nous pouvons ou non refuser de laisser entrer en soi le souffle de l’Esprit Saint. Nous en avons la pleine liberté. Mais, les conséquences sur notre cœur sont directes.

Par les personnes et les évènements autour de moi, le choix est nôtre. Entrer ou non dans son amour.

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Mireille Mathieu se demandait : Pourquoi le monde est sans amour ? En effet, pourquoi la vie est si difficile ? Pourquoi choisir de se la faire difficile, si nous savons que l’amour est le premier ingrédient qui devrait mener le bout de notre nez ? Parce qu’une tempête intérieure, indocile et mystérieuse, fait souvent rage dans notre esprit. Elle nous empêche souvent d’y voir clair.

Reste qu’aux jours clairs, nous pouvons réfléchir, se laisser imprégner de la beauté qui surgit, et l’utiliser quand reviennent les forces de destruction. Espérer dans le Fils de l’Homme et sa venue, c’est espérer dans la venue d’un être humain qui soit, de génération en génération, de plus en plus près de ce que IE houa représente. Et ne cesser d’espérer, au-delà des tempêtes, avec et à travers elles même.

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Quand je regarde le rôle que joue des religieux et des religieuses tous les jours, des prêtres, des laïcs aussi je suis ému. Un nombre impressionnant de personnes qui, au nom de la conviction profonde de l’Évangile qui les habite, deviennent des paroles et des actions surpassant les ténèbres de ce monde.

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Le monde s’écroule en violences terribles partout. En particulier ces jours-ci : en République centrafricaine, au Burundi, en Syrie, aux États-Unis. Puis, la violence dite ordinaire de la pauvreté et de la misère : vendre son corps, vendre ses organes, vendre ses idées. Pour manger et dormir décemment. Vendre son âme parce que le système économique nous ordonne d’être enchainé à lui.

Comment ne pas être découragé ? Comment ne pas être perdu dans cet univers de violences ? Comment arriver à cet amour qui peut tout changer et que Ieshoua a tant désiré et vécu ?

Sans l’ombre d’un doute : par beaucoup d’espérances, un sens profond de l’écoute et du respect de l’autre, et de son cœur guérit par Celui qui peut tout. Une rencontre essentielle qui, pour moi, est toujours essentielle.


Seule, cette rencontre peut devenir une fantaisie. Mise en relation avec l’autre, elle s’équilibre aux souffles de tous, pour enfin trouver sa voie. Au-delà des tempêtes, par amour de l’humanité.

Gare aux misanthropes qui finissent par croire au cynisme de leurs propres vues. Devenir espérance pour déclencher la ronde d’un univers meilleur, voilà ce que je nous souhaite comme disciples du Christ.

Mario Bard

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