Mon grain de sel

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Grain de SelMon grain de sel, sur l’Évangile du dimanche 29 juin 2014

par Mario Bard.
L’amour au coeur du petit

Thérèse de Lisieux n’a jamais vraiment « fait » d’action caritative. Sa seule obéissance aura été d’écrire. En effet, quand elle commence à coucher sur le papier sa vie et ses pensées, elle répond à la demande de sa supérieure. Pourtant au début, la désormais Docteure de l’Église faillit passer inaperçue.

Quand ses consoeurs découvrent ce qu’elle partage, certaines d’entre-elles sont suprises par la maturité spirituelle incroyable de la jeune femme, morte de la tuberculose à 24 ans. Par contre, d’autres trouvent un peu maigre les découvertes de la belle. Ses sacrifices sont bien minces, ou encore, elle n’a eu droit à aucune vision de l’au-delà ou n’a pas fait de miracles.

Puis, la « Bonne Nouvelle » se propage. La découverte de Thérèse est phénoménale: l’amour peut-être pratiqué dans les plus petites choses de la vie. La préférence de Dieu se pratique tous les jours, inlassablement, et pas seulement dans la bravoure.

Car, si les saints qu’elle admirent ont souvent faits des actes de bravoures remarquables, ou bien reçu des visites de l’au-delà – Jeanne d’Arc est un exemple patent –, Thérèse restera sans ces visions toute sa vie. En souffrira-t-elle? Peut-être au début. Mais, plus elle avance au Carmel, et plus se précise en elle la conviction que le Dieu de Ieshoua, mué par l’Esprit Saint de la Bonne Nouvelle, n’est pas le Dieu qui insuffle la peur. Il insuffle l’amour, et aime comme un Père toutes ses créatures.

Thérèse avait promis de faire tomber une « pluie de roses » quand elle serait morte. Grâce aux petits gestes de l’obéissance et de l’écriture, elle aura fait bien plus.

Pour des millions de personnes, elle devient une soeur, une confidente, une amie. Ainsi la présente le Sanctuaire de Lisieux en France, qui organise cette année une exposition consacrée aux rapports qu’entretiennent les soldats français de la première guerre mondiale – les poilus – et la ‘petite Thérèse’.

« Thérèse leur parle de Dieu et surtout elle leur parle de l’essentiel : Thérèse leur parle de l’amour », explique les promoteurs de l’exposition sur le site web du sanctuaire de Lisieux en Normandie.
« L’amour pour leurs proches, l’amour pour leur famille, leurs parents… Et l’amour aussi pour Dieu. Pour eux Thérèse est la fois la soeur, la mère, la confidente et la protectrice. Elle est auprès d’eux. D’ailleurs, les poilus lui donnent tout plein de petits noms : « la petite soeur des tranchées  », « la petite soeur dans les tourmentes ». »

Le sang de Thérèse n’a pas coulé à cause de sa foi. Ses soupirs et ses sueurs ont été donnés au quotidien, à celui qu’elle aimait – Ieshoua – dans un don constant à ceux et celles qui l’entourait. Son verre d’eau, elle l’a donné à ses consoeurs. Sa main aidante, elle l’a proposé à certaines religieuses qui la considérait de haut: « Encore une bourgeoise dans notre communauté! », pensaient certaines avec dédain.

Parce qu’elle a obéi et écrit ses mémoires, ses réflexions et ses découvertes, des centaines de millions de personnes ont pu goûter les paroles de Thérèse. Comme des perles de bonheur cueillies dans le grand océan de la modernité naissante.

Mario Bard

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