Voici un texte écrit par Anderson Carneiro, à destination d’Étienne Godard. Il était destiné à être lu pendant la soirée de fête du Relais (le 7 février dernier), mais il n’a finalement pas pu le prononcer durant cette soirée.
Nous le reproduisons donc ici pour vous:
Montréal, 07 février 2015
Pour les personnes avec qui je n’ai jamais eu l’occasion de faire connaissance, je m’appelle Anderson.
Aujourd’hui, j’ai demandé quelques minutes pendant cette soirée pour faire un bref hommage à un membre du Relais, actif depuis sa fondation il y a 18 ans: Étienne.
Pour ce faire, j’aimerais commencer en vous parlant du moment qui m’a donné l’occasion d’échanger mes premiers mots avec Étienne, il y a environ 3 ans.
C’était lors du mercredi des cendres et grâce à la recommandation d’un ami, j’ai eu le courage de monter les escaliers qui donnent accès à cette église. J’ai ensuite descendu les escaliers pour arriver là où nous sommes présentement.
Comme d’habitude, Étienne était à la porte pour distribuer les dépliants pour la soirée de chants Taizé et aussi empêcher les curieux d’en sortir…
Je blague, mais c’est vrai que je n’étais pas très rassuré de voir ainsi un inconnu d’apparence austère à la porte d’entrée. Mais la gentillesse et la bonne volonté d’Étienne, qui m’a vite expliqué le déroulement de la soirée, a désamorcé mon plan de quitter la salle, au cas où je trouverais la cérémonie ennuyante.
Depuis cette première soirée, j’ai eu l’occasion de mieux connaître Étienne. Moi qui le croyait, à première vue, une personne assurée et extravertie. Cela était surtout du au courage que je lui voyais de prendre la parole en public, de commenter les évangiles, de faire des prières ou de souligner les fêtes d’anniversaires à chaque premier mercredi du mois. Cependant, j’ai découvert plus tard, une personne introvertie et sensible — d’une grande générosité envers les autres et envers le Relais.
Cette générosité envers l’autre est flagrante lorsqu’il nous prépare d’énormes lasagnes, de délicieuses quiches, de réconfortantes soupes de lentilles et de (très!) nombreuses crêpes. Je ne serais pas étonné de retrouver l’un de ces plats dans le menu de cette soirée.
Étienne nous dévoile aussi sa générosité en écoutant attentivement et en s’intéressant à la vie des personnes qui l’entourent. C’est bien rare qu’il ne prenne pas le temps de savoir si tout va bien pour nous. De plus, il est toujours prêt à rendre service (même s’il chiale un peu à l’occasion!).
C’est vrai qu’Étienne n’a pas non plus que des qualités. Une de ses faiblesses (que je trouve bien drôle), c’est son côté malhabile. Les personnes qui ont participé à la dernière retraite organisée par le Relais peuvent en témoigner. C’était hilarant de voir sa technique pour étaler la pâte de la galette des rois. Pauvre pâte! Je n’aurais pas voulu être à sa place…
Je pourrais vous parler encore davantage sur la générosité et sur la personnalité colorée d’Étienne. Mais je vais plutôt me servir d’un petit extrait qui exprime bien ma sincère admiration envers Étienne:
Les plus grands hommes du monde ont toujours passé inaperçus. Les Bouddhas et les Christs que nous connaissons ne sont que des héros de seconde zone en comparaison de ces très grands hommes dont le monde ne sait rien. Des centaines de ces héros inconnus ont vécu dans tous les pays, travaillant silencieusement. Ils vivent et meurent sans bruit; et en temps voulu leurs pensées trouvent leur expression dans les Bouddhas et les Christs; et ce sont ceux-ci que nous connaissons. Ces hommes dont je parle ne cherchent pas à tirer de leur savoir gloire ni renom. Ils laissent leurs idées au monde; ils ne revendiquent rien, ils ne fondent pas d’école, ils ne donnent leur nom à aucun système.
Pour finir, j’adresse ma parole directement à Étienne afin de souligner ma reconnaissance pour sa participation à la construction, à l’expansion et à la manutention de cette communauté.
Étienne, grâce à tes gestes de générosité, tu me démontres concrètement que Christ est vivant et qu’il est parmi nous!
Merci beaucoup frère.
Anderson Carneiro
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