Reconnaître ces lieux où Dieu se fait connaître
Ii y a quelque chose qui me surprend dans la lecture de ce texte de Luc qui nous parle de l’invitation lancée par Jean le Baptiste. Dans ces années où sont lancés les appels à se préparer à accueillir l’envoyé de Dieu par Jean, Luc mentionne au début de ce récit la présence des grands détenteurs de pouvoir dans cette région qui a vu naître Jésus: Tibère, l’empereur romain, Ponce-Pilate et Hérode. Simplement à leurs mentions, je peux imaginer la luxuriance de leur Palais, l’abondance de leurs tables, la puissance de leur armée. Dieu, par Jésus, va se manifester dans un temps et un espace géographique bien déterminés. À travers des personnes bien définies aussi: Jean le Baptiste. Ce Nouveau Monde qui va se manifester va le faire sans tambour ni trompette.
Dans le désert, près du Jourdain, nous sommes loin des grandes capitales, loin aussi du grand temple de Jérusalem, lieu de l’autorité religieuse juive. Ce quelque chose de nouveau se passe dans le désert, à l’abri du regard, dans une certaine nudité. Cela se passe au niveau du quotidien des hommes et des femmes. Là où des alliances se tissent. Là où la parole se déploie. Elles sont nombreuses les personnes qui se mettent en route vers celui qui proclame une parole d’espérance. Est-ce que cette parole de Jean le Baptite appelle à lever une armée? Est-ce qu’elle appelle à multiplier les sacrifices au Temple? Ou encore, à faire preuve d’un nationalisme plus fort pour rejeter les étrangers hors du pays? Non. C’est un appel au cœur à s’ouvrir à la miséricorde.
Jean dit simplement: oui, il y a autre vie possible. Une autre manière de vivre qui ne vous écrase plus, ne vous rabaisse plus, qui vous libère et vous met debout. Au cœur de notre humanité, un chemin va se dresser. Oui, un chemin va se déployer, un chemin qui empruntera une destination autre que celle dictée par les Tibère, Ponce-Pilate et Hérode de notre temps.
Souffle de l’Esprit, converti-moi aujourd’hui
Georges Convert
Que ton pardon d’amour revienne en moi tous les jours
Pour hanter mes enfers, transformer mes colères
Pour que je témoigne de la bonté qui sauve nos vies. Amen!
Étienne Godard
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