Regards croisés

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Une venue dans l’humilité

Pour l’arrivée du Messie en terre d’Israël, la venue de Jésus se fait plutôt discrète. Sa naissance se fait pratiquement sur la route, Joseph et Marie
étant en déplacement pour un recensement nous dit le texte de Luc. Selon Matthieu, le couple avec le nouveau-né va rapidement se sauver en Égypte pour échapper au roi Hérode. Un observateur du 21e siècle pourrait se dire que Jésus est venu au monde dans une famille sans domicile fixe! Le caractère sacré de la conception du bébé Jésus avait été souligné à large trait par les évangélistes: les annonces fait à Marie et Joseph puis la visite de Marie à sa cousine Élizabeth. Par contre, la naissance se fait dans une grande humanité. Une humanité qui est marquée par une certaine précarité. C’est sans doute un des traits caractéristiques de cette humanité d’ailleurs.

Une naissance qui appelle l’espérance

Le texte de Luc veut bien montrer l’opposition entre la gloire qu’expriment la grandeur et la toute-puissance de l’Empire romain par la mention de César qui exerce un pourvoir sur le monde connu et ce couple de Galilée qui vient de donner naissance à un enfant dans une mangeoire d’animaux. C’est malgré tout dans cette mangeoire que l’évangile, cette bonne nouvelle, nous demande de découvrir le visage de Dieu. Ceux et celles qui ont eu des enfants savent bien toutes les veilles, l’amour et les espérances qui sont nécessaires pour accompagner l’arrivée d’un nouvel être. Ces veilles, cet amour, ces espérances, il nous rappelle que leurs présences dans nos vies sont souvent des lieux que la vie utilise pour que germent ses plus belles pousses.

« Hier, c’étaient César, l’empire et le recensement pour mieux assujettir le peuple à l’impôt…
Aujourd’hui, ce sont la science, la richesse, la force.
Nos grandeurs se nomment la science qui repousse sans cesse les limites de notre connaissance de l’univers;
Mais ces grandeurs mondaines sont-elles des sources d’espérance?
Qu’apportent-elles aux réfugiés d’Afrique ou d’ailleurs?
Aux jeunes de chez nous qui songent au suicide?
Aux malades chroniques seuls sur leurs lits d’hôpitaux?
La seule espérance qui fait vivre est de se savoir aimé et d’apprendre à aimer à son tour.
La paix de Dieu s’installe dans les cœurs humains qui accueillent la bonté de Dieu et en vivent. Cette paix ne trouve sa demeure que dans les cœurs de bergers humbles et accueillants.
L’amour vrai ne vit que dans l’humilité. »

Georges Convert

Étienne Godard

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