06 Fév

Nova Vetera

I. L’intention

Parmi les gens qui croient en l’Évangile, il en est qui sont dans le trouble et la difficulté. Non parce que leur foi est faible, mais parce qu’elle est exigeante, d’une exigence de vérité.

Parmi les gens qui ne croient pas en Jésus-Christ, il en est certains à qui l’Évangile parle, et parle fort. Mais tout ce qui s’y joint, de la tradition chrétienne et de l’Église, leur est barrage et complication.

Voilà deux sortes de gens qui s’opposent et qui pourtant sont proches. C’est à eux que s’adresse ce qui suit, en priorité aux croyants, mais sans qu’ils puissent se séparer de ce prochain étrangement séparé, qui est parfois plus proche de l’Évangile qu’ils ne le sont eux-mêmes.

D’où vient la difficulté ?

De l’Église ? De sa hiérarchie ? De la masse des chrétiens ? Des préjugés, faiblesses, hypocrisies de milieu-là ? Il y a motif. Mais s’en tenir à la contestation n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Aussi bien, les contestataires des temps conciliaires sont-ils aujourd’hui vieillissants. La jeunesse est ailleurs : hors de tout cela ou bien  en quête de réassurance.

La difficulté est bien plus profonde. Elle tient à ce que fut la situation de la foi aux temps modernes, à ce qui en perdure.

Elle se manifeste en des oppositions qui paraissent sans issue. La terre ou le Ciel ? Humanisme pour tous ou particularité des dogmes et des rites ? Dialogue ou mission ? Et la liste peut se poursuivre, masquant la coupure entre notre humanité et ce qui, prétextant de Dieu, semble la méconnaître, voire la persécuter.

On peut, dans un prêche ou un article, affirmer que la foi surmonte cette opposition. Mais sur le terrain, elle demeure ; y compris sur le terrain… de la pensée, quand la pensée se risque à cette audace critique qui est le signe de son honnêteté.

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