08 Oct

Prier d’une façon digne de l’homme et digne de Dieu

Prier d’une façon digne de l’homme et digne de Dieu – réflexions inspirées de la lecture de Jacques Musset : Etre chrétien dans la modernité (ed. Golias) (Nicole Palfroy)
Les demandes à Dieu de résoudre les fléaux ou problèmes de l’humanité dans les « prières universelles » ou les prières individuelles des fidèles pour des faveurs exceptionnelles font à Dieu l’injure de le prendre pour un magicien tout-puissant qui accorderait arbitrairement ses dons. C’est aussi une démission du chrétien devant la réalité incontournable du malheur, de la mort, de la misère, qui confie à Dieu de résoudre ces problèmes qui sont étrangers à sa nature spirituelle et qui relèvent de la volonté et la solidarité de l’homme vis-à-vis d’autrui. Ce n’est pas Dieu qui va modifier nos comportements égoïstes ou orgueilleux, c’est nous-mêmes, par un lent travail sur soi, dans la foi en Dieu.
Ce n’est pas parce que la science l’a « dépossédé de ses traditionnelles prérogatives » que Dieu ne reste pas ce mystère indicible au plus profond de nous-mêmes, malgré toute la maîtrise acquise sur la nature dans de multiples domaines.
24 Sep

L’avenir du christianisme comme éthique évangélique

L’avenir du christianisme comme éthique évangélique (extraits d’une conférence de Joseph Moingt)

Quels hommes l’Évangile nous invite-t-il à devenir? Quelles communautés mettre en place pour y parvenir? Quel rapport y a-t-il entre notre appartenance à la foi chrétienne, notre volonté d’être chrétien et cette démarche d’humanité, d’humanisation, de devenir davantage homme?

Quatre points.

– Les révolutions du monde arabe. Quelles réflexions cela nous inspire?

– Et nous comparerons ce qui se passe dans le monde arabe avec ce qui s’est passé et qui se passe de nos jours dans le monde occidental, dit chrétien;

– Quel avenir du christianisme sous l’horizon du retrait de la religion?

– En conclusion : le christianisme comme éthique plutôt que comme religion. Lire la suite

16 Sep

Ils avaient écrit à leur évêque…

Cher frère évêque,
C’est avec intérêt que nous avons pris connaissance, au cours des dernières semaines, des interventions fort médiatisées d’un groupe de dix-neuf prêtres québécois et de la Conférence religieuse canadienne. Parce que nous aimons notre Église et que nous la souhaitons de plus en plus fidèle à l’oeuvre en Elle de l’Esprit, nous aimerions à notre tour te faire sincèrement part de ce qui nous préoccupe afin que nous puissions, tous ensemble, poursuivre notre travail de conversion à l’Évangile de Dieu. Lire la suite

21 Juin

Du dehors au dedans : la vie intérieure

C’est le thème de la conférence donnée par le français Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue, à l’abbaye de Saint-Jacut.

« Il a d’abord différencié religion et spiritualité, et explique que la religion crée un tissu social autour d’une croyance partagée, elle est la concrétisation de cette croyance, par l’établissement de dogmes, de règles, elle efface l’individu au profit d’un groupe. La croyance est dictée et transmise sans être discutée. La spiritualité est plus personnelle, plus introspective. Elle interroge sur des problèmes existentiels fondamentaux. C’est une recherche individuelle, libre de toute contrainte. Pour Frédéric Lenoir, « la religion relie, la spiritualité délie ». Lire la suite

27 Avr

Aimer

d’après un texte d’André Comte-Sponville

Être amoureux, c’est, presque toujours, vouloir posséder,  c’est souffrir si l’on n’est pas aimé, c’est craindre de ne l’être plus,  c’est n’attendre de bonheur que de l’amour de l’autre,  que de la présence de l’autre, que de la possession de l’autre. Mais comment pourrait-on rester longtemps amoureux?  Chacun de reprocher à l’autre de n’être plus, ce qu’il avait désiré, aimé,  chacun regrettant que l’autre ne soit, hélas, que ce qu’il est. Essayons de comprendre ce qui se passe dans les couples  qui réussissent à peu près, à s’aimer encore, à s’aimer toujours… Lire la suite