29 Jan

À propos de la levée de l’excommunication des 4 évêques lefebvristes

Voici la déclaration de Benoit XVI :

« Dans cet accomplissement même de ce service de l’unité, qui est la marque spécifique de mon ministère de successeur de Pierre, j’ai décidé il y a quelques jours de concéder la rémission de l’excommunication encourue par les quatre évêques ordonnées en 1988 par Mgr Lefebvre sans mandat pontifical. j’ai accompli cet acte de miséricorde paternelle car les évêques m’ont manifesté à plusieurs reprises leur vive souffrance concernant la situation où ils se trouvaient. Je souhaite que mon geste soit suivi de leur part par un engagement prompt à accomplir les gestes ultérieurs nécessaires en vue de réaliser la pleine communion avec l’Eglise, en témoignant ainsi une véritable fidélité et une reconnaissance véritable du magistère et de l’autorité du pape et du Concile Vatican II.»

Ces évêques refusent des déclarations importantes du Concile Vatican II, comme celle du dialogue interreligieux. Benoît XVI a levé l’excommunication sans que ces évêques aient ratifié les décisions de Vatican II qu’ils refusent. Il ne fait que «souhaiter» de leur part un engagement ultérieur.  On peut regretter fortement que Benoit XVI n’ait pas consulté les évêques, principalement ceux de France, mais pas uniquement, pour prendre une telle décision. La décision de Benoît XVI aurait été connue des évêques grâce aux médias.

Mais ce qui m’interroge davantage, c’est l’ambiguïté de la pensée de Benoît XVI. Ou bien il faut approuver les décisions des conciles (qui représentent la pensée de l’Église romaine) pour être catholiques ou bien cela n’a pas une grande importance. Alors pourquoi ne pas accepter les autres façons de voir la foi et ses dogmes de la part d’autres chrétiens, qu’ils soient catholiques ou d’autres confessions religieuses, (notamment celle des Anglicans)? Personnellement je ne serai pas contre… car cela signifierait que le magistère (le Pape et les Conciles) ne peuvent que donner une opinion relative (qui peut être revue et corrigée comme l’infaillibilité du pape) et non définir la vérité absolue.

De toute façon, il n’y a qu’une chose qui soit non relative : l’amour que nous porte le Seigneur Jésus, qui nous oblige à aimer en vérité. Le reste est très relatif…

Georges Convert, prêtre.