09 Mar

Paul, l’Apôtre qui estimait les femmes

Quelques textes de Paul lui ont valu la réputation d’un misogyne : « Que les femmes se taisent dans les assemblées. » (1 Co 4,34-35). Voilà pourquoi la femme doit avoir sur la tête un signe de soumission, à cause des anges (1 Co 11,5-10). Que les femmes « soient soumises à leur mari » comme au Seigneur (Ep 5,21-28). Cette réputation est largement injuste ! Lire la suite

04 Mar

Les laïcs dans l’Église

Je vais vous inviter à jeter un triple regard sur l’Église:

1) sur son présent d’abord, pour diagnostiquer, au principe de sa crise actuelle, un manque de communication avec le monde laïcisé issu de la modernité, manque imputable à la privation de parole responsable dont souffre son laïcat;

2) puis sur ses origines, pour découvrir une possibilité de sortir de cette crise. Cette possibilité réside dans le caractère sacerdotal du peuple chrétien, qui permet d’associer le laïcat au ministère consacré de la tradition apostolique

3) enfin sur l’avenir de la mission évangélique, que l’Église serait impuissante à remplir sans appeler le laïcat à en assumer la responsabilité, sous la conduite de sa hiérarchie et sous des formes à inventer de concert dès maintenant. Lire la suite

02 Mar

L’année sacerdotale

par Claude Ducarroz, prêtre du diocèse de Fribourg (Suisse)

Le but de la commémoration sacerdotale est indiqué par le pape dans sa lettre d’indiction (16 juin 2009) : «Promouvoir un engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres afin de rendre plus incisif et plus vigoureux leur témoignage évangélique dans le monde.» Il ajoute une prière à la Vierge afin qu’elle « suscite dans l’âme de chaque prêtre un renouveau généreux des idéaux de donation totale au Christ et à l’Église.» En mettant en exergue la figure et le ministère du Curé d’Ars (1786-1859), le pape a rappelé des formules marquées par une spiritualité qui sent son temps, à savoir un certain cléricalisme sacramentel. Il suffit de citer, par exemple, ces mots dont Benoît XVI reconnaît qu’ils peuvent sembler excessifs, tout en les qualifiant de « points de référence significatifs » :  « Après Dieu, le prêtre, c’est tout ! (…) Sans le prêtre, la mort et la passion du Christ ne serviraient à rien. (…) Si nous n’avions pas le sacrement de l’ordre nous n’aurions pas Notre-Seigneur. (…) Le prêtre a la clef des trésors célestes, c’est lui qui ouvre la porte. »
Derrière ces pieuses exagérations, il y a évidemment toute une théologie du sacerdoce dont les théologiens, à la suite du concile Vatican II, remettent en question les ambiguïtés cachées sous ces formules édifiantes. Lire la suite

07 Fév

Être « petit »

Etre humble, se savoir « petit » parce que, devant Dieu, c’est la seule attitude logique.

Prier pour qu’un jour cette évidence : Dieu-Père illumine ma vie.

Etre pauvre, renoncer à ses richesses et à son droit.

Ainsi, se crée, peu à peu, une intimité avec Dieu, il n’est plus un étranger, un inconnu lointain : en moi se créent des liens d’enfant, un dialogue avec quelqu’un que je comprends et qui me comprend. Lire la suite

07 Fév

L’Église comme obstacle et chemin

« Mon Royaume, a dit Jésus, est semblable à une très petite graine plantée dans le sol… Pour qu’elle grandisse, elle doit accepter de mourir en terre, mais ensuite elle devient un grand arbre et les oiseaux du ciel s’abritent dans ses branches. »

La graine, c’est Jésus lui-même, et sa mort sur la croix a été la naissance de l’Eglise. Toute la vie de Dieu passe désormais dans l’Eglise comme la graine fait passer toute sa vitalité dans l’arbre immense qui naît d’elle et ne fait qu’un avec elle.

Arbre et graine ne font pas deux, mais un : ainsi les chrétiens sont Un avec Jésus.

La graine contient déjà en germe tout l’arbre. Jésus s’achève dans les chrétiens. Lire la suite

07 Fév

Revenir au credo du 2ème siècle

On le dit et on le redit sur tous les tons, dans toutes les revues et les hebdomadaires: le monde a changé davantage dans cette fin du 20e siècle qu’en deux mille ans! Ses dimensions ont explosé. Nous sommes passés de la barque de Pierre sur le lac de Galilée aux cosmonautes largués sans filin dans l’infini cosmique. Comme on parle de l’âge de la pierre polie, puis de l’âge du bronze et du fer, nous sommes entrés dans une ère nouvelle!

Notre place dans le monde a changé et bien plus que par le simple passage à l’ère des ordinateurs et des sondes cosmiques. Les astronautes nous mettent en face d’étoiles qui émettent des jets d’énergie comparables à cent millions de soleils, au voisinage de notre terre: à quarante mille années-lumière seulement! Tandis, qu’à l’autre extrémité, nous fabriquons des humains sur commande, bientôt sur catalogue. Lire la suite

06 Fév

Attendrons-nous un nouveau Karl Marx ?

26 novembre 2009 : «72 cadres de l’équipementier canadien se partagent des primes et des hausses salariales de 7,5 millions de dollars américains, en plus des 45 millions versés depuis le printemps dernier.»

On n’en finirait plus d’énumérer les scandales de ces richissimes qui s’octroient des primes exorbitantes sur le dos petits salariés et des petits retraités qui ont placé les ressources d’une vie de labeur dans des actions qu’on croyait fiables.

Ajoutons à cela les crises financières : celles des prêts hypothécaires dans l’immobilier aux Etats-Unis et la récente faillite de l’extravagante Dubaï. Et la multitude des criminels en cravate… Lire la suite

06 Fév

Jésus et les païens

Voici une question délicate et complexe qui fut très importante dès les débuts des premières communautés chrétiennes. Elle le demeure aujourd’hui dans un monde où les chrétiens vivent dans des sociétés où se mêlent croyants de diverses religions et incroyants.

On sait que la mise par écrit des Évangiles s’est faite entre les années 50 et 100. Ce que les Évangiles nous disent de l’attitude de Jésus envers les païens a donc pu être influencé par les premières expériences de rencontres entre les disciples de Jésus d’origine juive et les païens voulant devenir chrétiens. C’est pourquoi nous décrirons en premier lieu ces contacts et les questions qu’ils ont engendrées. Nous tâcherons ensuite de voir en quoi l’attitude de Jésus a pu influencer la pratique des premières communautés.

Lire l’article au complet en téléchargeant le PDF « Jésus et les paiens ».

06 Fév

Communauté ou communion

(extrait de De commencement en commencement , de Bernard Besret)

Une communion se caractérise par le partage d’un même esprit.

Une communauté met en place un certain mode de vivre ensemble (un projet).
Ce sont des personnes qui se sont engagées les unes par rapport aux autres par une sorte de contrat, pour mettre en œuvre un mode d’existence différent, au moins sur certains points, de celui qui existe dans la société.

Les chrétiens ne se rassemblent pas pour constituer un monde à part,
(mais) pour vérifier la qualité de leur communion, c’est-à-dire pour vérifier
s’ils ont bien le même esprit, la même espérance. Lire la suite